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    Blur : The Magic Whip

    Blur se remet enfin au boulot avec un huitième album studio enregistré à Hong-Kong. Après douze ans d’absence et la sortie du superbe Think Tank (2003), on en attendait beaucoup de la bande à Damon Albarn. Résultat ? Un succès mitigé pour les rois de la Britpop.
    Et ça démarre fort d’entrée de jeu avec l’entêtant Lonesome Street qui ouvre l’album. Cette chanson, lancée comme premier single, reprend tous les codes des vieux tubes du groupe. Les riffs de Graham Coxon sont toujours aussi efficaces et l’énergie est bien au rendez-vous. Avec ce premier titre, ce sont aussi les influences nippones qui pointent timidement le bout de leur nez.
    Ces influences seront présentent tout au long de l’album. Parfois, celles-ci agissent de manière discrète (comme sur Ghost Ship) et parfois elles s’imposent carrément et sont à la limite de prendre le pas sur le « style Blur ». Pas étonnant quand on connaît le goût prononcé d’Albarn pour l’expérimentalisme, lui qui est déjà passé par tous les styles musicaux ou presque via ses différents projets (Gorillaz, The Good, The Bad & The Queen, Rocket Juice & The Moon, …)
    The Magic Whip est un album de Blur qui n’en a pas tous les airs, donc. Certains fans y trouveront donc toujours quelque chose à redire, beaucoup seront déçus. Mais si Blur risque de diviser une fois encore, sur ce coup-ci au moins, les anglais n’ont pas décidé de rester sur leurs acquis et ont voulu proposer quelque chose de nouveau.
    La prise de risque est à souligner, d’autant plus qu’elle donne naissance à quelques bien jolis titres, à l’image l’entrainant Go Out, du planant Mirror Ball ou encore des sons pop Ong Ong et Ghost Ship.

    Florian Donnet
    Florian Donnet
    Journaliste du Suricate Magazine

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