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    Black Storm de Steven Quale

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    Black Storm

    de Steven Quale

    Thriller, Action

    Avec Richard Armitage, Sarah Wayne Callies, Max Deacon, Nathan Kress, Alycia Debnam-Carey

    Sorti le 20 août 2014

    Into the Storm : Mistral perdant

    Aux États-Unis, on aime prendre des gros trucs et les transformer en trucs encore plus gros. L’exemple le plus récent était donné avec Godzilla, d’une taille pharaonique dans le dernier long métrage hollywoodien sur la grosse bébête. Dans Into The Storm (ou Black Storm), c’est un peu pareil. Car là, la petite ville de Silverton ne va pas se faire attaquer par une tornade mais par une « super tornade ». La nuance est importante car aux USA, on aime faire les choses en grand.

    Into The Storm suit parallèlement une  équipe de tournage un peu timbrée qui tente de filmer l’œil d’une tornade grâce à un camion blindé et une petite famille dans laquelle un père veuf a bien du mal à gagner le respect de ses deux fils. Et c’est dans cette situation un peu dramatique que cette gentille tornade va arriver pour réconcilier tout le monde et détruire tout sur son passage. Elle va même permettre au fils aîné, un peu paumé, de se trouver une copine. Qui a dit que les tornades n’avaient que des mauvais côtés ? De là à dire que sans elle, il se serait ramassé un vent.

    Vous l’aurez compris, Into The Storm est un film typiquement américain. Entre des twists scénaristiques totalement prévisibles (le sacrifice d’un membre de l’équipe pour sauver les autres, le père qui doit retrouver son fils en danger, la fin totalement cliché) et des effets spéciaux impressionnants, la couleur est annoncée dès le début. Si les effets spéciaux justement tiennent le spectateur éveillé un certains temps, un point de non-retour est atteint lorsque une tornade prend feu et devient donc un énorme cyclone de flamme prêt à ravager tout sur sa route. Et que dire alors de la suite du film ? Tout simplement trop grand pour être réaliste ou même vraiment impressionnant. Notons d’ailleurs que pour les besoins de destruction de ce cyclone, la petite ville de Silverton, qui doit compter un petit millier d’habitants au maximum, s’est dotée d’un aéroport dernier cri afin que nous puissions profiter du spectacle des avions se faisant détruire par ces vents ravageurs.

    Un casting qui ne nous a pas soufflé

    Au niveau du casting, on retrouve Richard Armitage (The Hobbit) méconnaissable sans sa barbe et sa flopée de nains pour l’accompagner et Sarah Wayne Callies (The Walking Dead) que les fans de la série zombiesque auraient bien laissé à la merci de la tornade. Mais l’actrice principale de cette production, c’est bien entendu cette grosse tornade dont on se lasse quand même vite. Et là, on se dit « Heureusement que le film ne dure qu’une heure et demi » parce qu’on est pas sûr que le réalisateur aurait pu tenir plus longtemps avec un scénario aussi long que la croissance vue par François Hollande. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que la dernière réalisation de Steven Quale était Destination Finale 5, certainement pas un chef-d’œuvre.

    Si vous avez aimé 2012 et Le jour d’après, que vous êtes fan de films qui cassent beaucoup de choses, que vous n’avez pas grand chose à faire de votre après-midi ou que vous adorez les films qui ne s’embarrassent pas de détails aussi insignifiants que des dialogues, pas de doute : Into The Storm est fait pour vous. Dans le cas contraire, les effets spéciaux vous distrairont tout de même pendant un certain moment avant de s’essouffler quelque peu. Boring in the wind.

    Olivier Eggermont
    Olivier Eggermont
    Journaliste du Suricate Magazine

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