Et donc, le BIFFF 2024, comment c’était pour moi ?
Il m’a mis sur les rotules ! Depuis l’année passée, j’ai perdu en point de résistance.
Aucun marathon de 4 films sur la journée, pas de films de minuit, pas de nuit du fantastique, pas de bières à flots. Un festival de vie de château, je vous le dis.
Est-ce un mal ?
Non, qui a dit qu’un bon BIFFF c’était un BIFFF qui te lamine le rythme de vie ? Ah, je pense que c’est Olivier Eggermont, mais il n’était pas là cette année donc bon.
Mes gros coups de cœur de cette année seront les courts et les longs qui transpiraient le féminisme et la queerness et ceux, français, qui ont tentés, avec parfois quelques maladresses, de nous donner du fantastique et de l’ambiance.
Focus sur Kryptic de Kourteney Roy pour la terreur wokiste qu’il a instauré dans le groupe de mecs à côté de moi, focus sur le court Fermenting Woman qui nous a offert un plan coupe menstruelle de toute beauté, focus sur la polémique suite à la séance mouvementée de Love Lies Bleeding qui j’espère permette de faire plus que bouger les lignes.
Vous le lisez, le féminisme et le milieu queer, ce sont mes dadas. Alors mon œil de cinéphile, il sera toujours enjaillé et au taquet.
Focus sur Intersate, Gueules Noires et The Soul Eater. On se met directement d’accord, je sais que ces films ne sont pas parfaits, je sais que parfois les dialogues sont écrits avec le cul d’une banane, que parfois, c’est too much too cheesy, que parfois les personnages, on se demande qui les dirigent à part chatgpt, je sais, je sais.
Mais, diantre sacre bleu d’un fromage et d’une baguette et d’un waterzoï, ils m’ont fait du bien ces films. Tout simplement parce que derrière, l’intention était bel et bien de nous divertir et de ne pas nous prendre pour des champignons.
Je ne dis pas que ça justifie tout, je dis simplement que ça fait du bien et que j’ai passé un excellent moment.
The Soul Eater tout fragile et gauche qu’il a pu être m’a rappelé qu’il y avait plus terrifiant des monstres, des jumpscares, des fantômes et des effusions, il m’a rappelé qu’il y avait la nature humaine.
J’ai une requête auprès des organisateurices du BIFFF, puis-je rencontré les personnes qui sont chargées de faire les synopsis dans le programme ? J’ai des comptes à régler avec elles, en fait.
Et j’ai aussi un chapeau à leur tirer. Donner envie de voir des excréments intergalactiques, c’est un art qui est vachement bien maîtrisé ici. Je vous tire à la fois mon doigt d’honneur et mon chapeau.
Pour finir, j’ai vécu la plus jolie chose qu’on puisse vivre dans ce festival ; y aller avec quelqu’un qui ne le connaît pas, qui n’a jamais entendu la moindre rumeur sur l’ambiance ou le public. Le rire de mon coloc en découvrant le public, son mono-neurone et ses réactions codifiées est devenu un de mes sons préférés après le rire de ma nièce.