Durant cette période de confinement, certains s’abandonnent dans l’alcool, d’autres décident de faire quand même le BIFFF dans leur salon. Et puis, il y a Stéphane Everaert qui en profite pour prendre soin de son corps et faire du jogging. Oui, vous avez bien lu, notre présentateur attitré du BIFFF est quelqu’un de sain en dehors du festival. Et il nous le prouve d’ailleurs en faisant cette interview en plein jogging. Entretien entre halètement, copains du BIFFF et blagues « t’habites ».
Bonjour Stéphane, tout d’abord, comment vas-tu ?
Eh bien, j’ai trois enfants (rires essoufflés). C’est donc encore un cran plus dur que les gueules de bois de lendemain de BIFFF. D’autant qu’on boit autant d’alcool qu’au BIFFF pour tenir le coup. J’ai fait appel à un bar à troll qui s’est installé en face de chez moi pour survivre ! Plus sérieusement, c’est long et on ne fait pas les guignols bien sûr. A part pour courir, on reste à la maison et ce n’est pas évident avec les enfants. Surtout pour travailler et se concentrer quand on est interrompu toutes les trois minutes par des cris parce qu’un des enfants veut jouer avec la petite voiture.
Tu gères des gosses donc au final ça ne te change pas vraiment du BIFFF.
Si parce que mes enfants eux j’ai envie de les buter (rires essoufflés et dérangés).
Qu’est-ce qui te manque le plus dans le festival ?
Les copains. Pour moi, c’est ça le BIFFF. C’est une famille qu’on voit une fois par an. Pour certains, on ne se voit pas de l’année et puis on passe d’un coup plus de dix jours ensemble. Ça fait beaucoup d’histoires, d’aventures. Au final, tu passes 12 jours dans un lieu confiné avec une bande de malades mentaux. Et puis, il y a aussi les invités qui sont toujours chouettes et l’ambiance bien sûr.
Comment gardes-tu le moral ?
J’ai certaines choses qui m’aident. Avec ma femme, nous allons par exemple terminer la dernière saison de Game of Thrones après avoir regardé The Witcher et Tiger King. Je joue aussi à la Playstation à Red Dead Redemption. Oui oui, j’ai toujours un peu de retard. Mais je garde tout de même une certaine discipline et j’évite de regarder des séries en journée sinon je ne fais plus rien. Je me force à aller courir par exemple et je continue à travailler. Et puis, grâce à mes enfants, j’ai vu tous les épisodes de la Pat’Patrouille. Ça change du BIFFF (rires essouflés).
Tu nous parlais des invités, quel est l’invité le plus dingue que tu aies eu au BIFFF ?
Figure toi que souvent ce ne sont pas les plus connus que je retiens. Guillermo Del Toro bien sûr c’était encore autre chose car il était tellement sympa et amical. Sinon, les grandes stars tout le monde est dessus et veut leur parler. Mais il y a d’autres invités moins connus comme Andy Collier (Charismata) avec qui j’ai encore des contacts. Je me souviens aussi d’Andy Muschietti qui était venu avec sa sœur ou de Timo Vuorensola (Iron Sky) parce qu’on s’est aussi croisé à d’autres endroits. Isaac Ezban (El Incidente, Los Parecidos ou México Barbaro) aussi est quelqu’un de génial qui est venu plusieurs fois.
Et la séance la plus dingue que tu aies vécue ?
J’assiste peu aux séances puisque sinon je dois partir en plein milieu pour aller voir un autre film mais j’ai souvent de la chance. Je me souviens de Dead Snow 2 qui m’avait bien fait rire ou d’un film très attendu d’un réalisateur japonais où il n’y avait rien de bien : Downrange. Je me souviens aussi de The Invitation ou de Little Monster que j’ai vu l’an dernier. En fait, vu que je me renseigne avant, je vois souvent les films primés.
Vu qu’on est en plein dedans, quel est ton film de pandémie préféré ?
Il y en a quelques-uns mais le premier qui me vient en tête c’est 28 Jours plus tard. C’est un classique.
Termine cette phrase : Je me sens réellement au BIFFF quand…
Quand je franchis les portes pour la première fois. Le BIFFF, c’est une expérience complète : les gens, la choucroute, les films. Tout.
Est-ce qu’après le BIFFF tu débarques chez toi en gueulant « Bonsoir Goeienavond » ?
Tout le temps ! Quand je me lève c’est « Bonjour Goeiemorgen ». Quand je mange : « Bon appétit Smakelijk » et ainsi de suite.
À force de le répéter, on sait que tu as beaucoup de talent. Mais quel est ton plus grand talent ?
Il y en a tellement, que choisir (il hésite en soufflottant). Ma plus grande qualité c’est ma femme. Mais j’arrive aussi à me coupe les ongles du pied avec ceux de la main. Des années d’apprentissage en haut de la montagne. Je fais aussi très bien les « T’habites ». Par exemple, il y a une montagne qui s’appelle le col du Glandon. Eh bien alors, t’habites col du Glandon ? (Il rit en courant et manque de s’étouffer).
Dernière question, tu nous feras quand-même une petite chanson comme à la Night ?
Ah il y a eu un post Facebook dans lequel j’ai improvisé une chanson ! À vous de le trouver.