You Shall not sleep : Tinder du BIFFF
C’est par une salle comble que You Shall Not Sleep était accueilli au BIFFF ce mercredi. Il faut dire que la production de Gustavo Hernandez avait tout pour plaire : une origine exotique (argentine pour être précis), une belle petite réputation qui la précédait et une belle gueule. Bref, elle nous promettait un début de soirée plutôt agréable. C’est donc avec enthousiasme que nous avons swipé à droite et surprise, ce fût un match ! S’ensuivit une phase préliminaire toujours délicate : comment aborder l’autre. Notre Argentine résolvait vite cette question en prenant les devants. Engageante et peu farouche, elle entamait directement dans le concret, tout ce qu’on aime. Nous en venions vite à prévoir un moment pour nous retrouver afin de voir si cela pouvait coller entre nous. L’attirance paraissait réciproque et vu l’introduction qu’elle nous avait montrée, nous étions en droit d’avoir les plus grandes espérances. Malheureusement, les apparences sont souvent trompeuses et notre aventure avec You Shall Not Sleep se poursuivait par un moment creux plutôt gênant. Stress de la première fois ? Peut-être. Toujours est-il que la seconde partie de cette amourette nous laissait avec un goût de regret. Alors oui, elle tentait bien de nous surprendre à quelques moments mais c’était bien trop prévisible que pour être efficace. Qu’à cela ne tienne, nous emmenions tout de même la belle terminer la soirée chez nous pour un final que nous espérions sorti de l’ordinaire. Mais de nouveau : rien d’original à l’horizon pour cette conclusions qu’on nous promettait épique. Alors oui, la belle a bien tenté quelques expériences plutôt intéressantes pour entamer nos ébats mais elle restait trop en surface et ne poursuivait pas ses idées originales jusqu’au bout (si vous voyez ce que je veux dire). Au final, un date comme Tinder en a des milliers à proposer et rien de neuf sous le soleil de l’Argentine.
Abrakadabra : je n’aime pas les Giallo
Qui aime les Giallo dans la salle ? Ah oui quand même. Non mais parce que nous en fait on n’aime vraiment pas ça. Qu’est-ce qu’on foutait au BIFFF un mercredi soir à 00h30 alors ? N’avait-on rien de mieux à faire que d’aller voir un film qu’on était presque certain de ne pas aimer ? L’Ajax a-t-il une chance de remporter la Champion’s League cette année ? Tant de questions pour une seule réponse : ta gueule !
En vérité, ma maman m’a toujours dit de rester curieux et de donner une seconde chance aux choses que je n’avais pas aimées en première instance. Et comme pour la sodomie, j’ai décidé de laisser une seconde chance au Giallo. Et comme pour la sodomie, j’ai mal au cul le lendemain. Alors oui, c’était drôle d’entendre ce monsieur respirer très fort dans le micro et on doit bien avouer que dans le genre, c’était loin d’être le pire Giallo qu’on ait vu puisque la palme revenait très certainement à The Editor qu’on avait eu la « chance » de voir au BIFFF 2015. Mais quand même. Heureusement, le film durait un peu moins d’1h20 et ça, c’était la meilleure nouvelle de la soirée ! Abrakadabra, c’est l’histoire d’un magicien qui a vu son père mourir sur scène lors d’un tour raté et qui est à présent confronté à une série de cadavres semés par un psychopathe qui se prend aussi pour un roi de la prestidigitation. Vous avez deviné la fin du film rien qu’avec ce pitch ? Envoyez 2 au 3043 et vous aussi participez à la pétition pour l’interdiction des Giallo !
On compte sur vous.