Zoo : le romantisme version BIFFF
L’amour. Un vaste concept revisité des centaines de milliers de fois. Certains le conçoivent comme un attachement romantique irrationnel à une autre personne, un lien indestructible et unique reliant deux êtres. D’autres n’y voient qu’une réaction chimique propice à provoquer la reproduction de l’espèce. Personnellement, je penche plutôt pour la solution de Karen et John : s’envoyer des rails de coke et des pills d’ectasy pendant une apocalypse zombie. ÇA c’est de l’amour !
Après LFO qui avait remporté le prix de la 7e orbite (de cheval) au BIFFF, Antonio Tublen nous revient avec une comédie romantique intimiste sur fond d’apocalypse zombie. Un huis-clos qui va vite tourner en thérapie de couple entre deux pillages et un trucidage de voisins chiants. Oui oui, ces voisins que vous n’avez jamais su saquer au point de faire déféquer votre chien devant leur porte tous les matins.
Bref, Zoo revisite avec talent la comédie zombiesque grâce à quelques concepts originaux et un rythme très bien orchestré. Il se passe autant de choses qu’en une saison de Walking Dead mais on n’a pas le temps de s’ennuyer. Une belle réussite. O.E.
The Unthinkable : papa parano, papa badass
Le mélange des genres est un exercice toujours compliqué et The Unthinkable n’échappe pas à la règle. Le film débute donc sur l’ébauche d’une relation compliquée entre Alex et Anna. Sur Tinder, ça aurait fait un bon match, mais dans la vraie vie, ils sont surtout très timides. Un acte manqué donc, qui ne va pas améliorer les aptitudes sociales de notre héros, qui a déjà fort à faire avec sa famille dysfonctionnelle.
Quelques années plus tard, plusieurs attentats touchent Stockholm. Des phénomènes étranges se déroulent un peu partout en Suède, et le père d’Alex, en bon parano crie sur tous les toits que les Russes attaquent et pour joindre les actes à la parole, transforme le bunker de la centrale électrique locale en forteresse, pièges faits maison à chaque entrée inclus. S’en suit quelques scènes d’action bien maboules, preuve que les Suédois ont toute leur place au BIFFF.
Le problème du film est qu’il navigue toujours entre deux eaux, peinant à choisir entre l’action pure et la comédie sentimentale. Au vu des expressions faciales de l’acteur principal (attitude renfermée et/ou préoccupée), on aurait conseillé au réalisateur de choisir l’option action, dans laquelle, au vu des quelques passages jouissifs dont il parsème son film, il excelle beaucoup plus. Le film aurait gagné en nervosité et aurait réussi à garder la tension de bout en bout.
Au final, c’est le personnage du père parano que l’on retiendra, grâce à ses idées « do-it yourself » pour défendre une base et son grand cœur malgré ses coups de colère. V.P.
Ride : la première concrétisation du BIF Market
Pour 1 million d’euros, tireriez-vous dans la jambe de votre meilleur ami ? Ce genre de question débile qu’on a tous déjà entendue ou vue sur les réseaux sociaux. Personnellement, je le ferai même pour 100 euros alors vous imaginez pour 250.000 euros. Ça tombe bien, c’est la récompense promise à Kyle et Max pour une course secrète et intense à laquelle ils sont conviés. Franchement les gars, à quel moment ça vous a paru sensé d’accepter de participer à ce truc ? Il ne fallait pas le sucer de son pouce que c’était un plan tout pourri.
Tourné en grande partie à la GO PRO, vous imaginez que c’est un euphémisme si on dit que les plans sont parfois saccadés. Il y a plus de secousses en cinq minutes de film que dans une orgie entre obèses ! Qu’à cela ne tienne, on avait survécu à Hardcore Henry (voir cette critique ou celle-ci) il y a trois ans, ce n’est pas ça qui allait nous faire peur ! Oui mais Hardcore Henry avait un bon rythme et un scénario plutôt simple. Là par contre, on a parfois l’impression que le réalisateur a tenté de mélanger trop de concepts en même temps pour que le tout ne tienne la route. Et au final, la sortie de route n’est pas si surprenante que ça. La faute notamment à un jeu d’acteur souvent défaillant.
Cocorico tout de même puisque ce Ride est la première concrétisation du BIF Market, on espère qu’il y en aura vite de nouvelles ! O.E.
Mimicry freaks: ce genre de film japonais
Oui oui, ce genre de film japonais de 00h30 au BIFFF. Celui-là même que votre rédacteur en chef a nié en te disant “Mais Olivier, t’es con ou quoi, ce genre de film ça va d’office être pourri !” Pas faux Loïc, pas faux.
Ce genre de film japonais où, dès le départ, tu ne comprends rien. Entre des esprits masqués qui apparaissent en mode random pour buter un mec, des plans de caméra surréalistes, des récits enchâssés qui apparaissent sans crier gare, des acteurs qui ont visiblement trop forcé sur certaines substances psychotropes (pas étonnant qu’ils aient perdu la tête pendant le tournage au final).
Au final, ce Mimicry Freaks est à peu près aussi clair que l’orientation sexuelle de Cristiano Ronaldo et aussi cohérent que le programme électoral du PTB.
Alors je vous vois venir d’ici: d’office tu as dormi pendant le film et c’est pour ça que ta chronique comporte des passages volontairement allongés où tu fais des phrases trop longues pour parler de tout sauf du film dans une tentative totalement ratée de cacher le fait que ton assoupissement ne te permets pas d’en parler de manière convaincante. Comment osez-vous ?
Bref, c’était ce genre de film japonais. O.E.
Olivier Eggermont et Vincent Penninckx