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    [BIFFF 2019 : Jour 2] Un tremblement de terre sur Oslo, des nazis lézards sur la lune et des chasseurs de fantômes sur Youtube

    Vous reprendrez bien une petite part de Quake 

    Nous sommes en l’an 850 après Jésus Christ et Ragnar Lodbrok s’apprête à envahir une nouvelle fois l’Angleterre. Il motive ses troupes et soudain … un rocher lui tombe sur la gueule et l’écrase à la suite d’un tremblement de terre. Cette fin est pourrie ? Pensez aux 5 personnes qui regardent encore The Walking Dead à travers le monde, c’est ce qu’ils vivent à chaque fois.

    Dans The Quake, on suit Kristian et son Parkinson post-traumatique après avoir survécu à un tsunami mortel. Et vu que d’après la Loi de Murphy, un malheur n’arrive jamais seul (ce qui explique le nombre de Kardashian), notre bon vieux Kristian va aller avertir sa petite famille à Oslo qu’un gros tremblement de terre va les frapper bientôt. Et comme souvent dans les films de catastrophes, on ne l’écoute pas. Mais comme bien souvent dans les films de catastrophes, il avait raison.

    La question se pose à chaque fois: comment faire un disaster movie avec de nouvelles idées ? Ce n’est pas The Quake qui y répondra, soyons clair là-dessus. Loin d’être mauvais, le film met tout de même un peu de temps à se mettre en place avant de nous faire trembler (trembler, vous avez pigé ?). Rien de neuf sous le soleil. C’est le serpent qui se suce la queue. Comment ça c’est pas ça qu’on dit ? O.E.

    Iron Sky 2

    Dire qu’Iron Sky 2 était attendu est un euphémisme. Ca fait des années que la sortie est repoussée à chaque fois et on se demandait bien ce qui pouvait se passer. Hier soir, on a eu le résultat et il faut avouer qu’on est partagé. D’un côté, on retrouve le côté foufou nazis sur la lune qui avait fait le charme du premier et quelques scènes bien fendardes (Sieg Heil Mutter Ficker dit par Hitler sur un T-Rex, comment résister ?) mais de l’autre côté, on sent le réchauffé de la suite qui va dans la surenchère. Mais le plus gros souci reste que cette surenchère part littéralement en déjections de sucres après une sucette trop intense. Les méchants reviennent à la vie car, en fait, ce sont des lézards extraterrestres qui vivent au centre de la terre. Et qu’ils n’étaient pas seuls : Ben Laden, Mark Zuckerberg, Steve Jobs, Margaret Thatcher, Kim Jong-Un et autres personnages peu glorieux de notre histoire en font aussi partie.

    Au final, on retiendra surtout : Udo Kier, pas clean sur scène et ses interminables discours, le Prince Laurent qui est venu le faire Chevalier de l’Ordre de Leop… heu… du Corbeau mais qui ne chante pas, le public survolté dans la salle et bien sûr le « Sieg Heil Mutter Ficker ». Ca ne suffit pas pour en faire un film qui durera dans les mémoires comme le premier volet. Le message de fond étant absent au profit de multiples références et délires chers au réalisateur mais qui ne toucheront pas spécialement le public. On se retrouve dans quelques années pour un troisième volet, si on en croit la fin ? L.S.

    Deadtectives: who you gonna call ? 

    Sam et ses potes sont des chasseurs de fantômes. Ça a de la gueule comme ça mais en réalité, leurs interventions sont aussi fausses que la moitié de mes matchs Tinder. Pas de chance, pour une fois ils vont avoir à faire à de véritables ectoplasmes au Mexique et ils vont vouloir leur apprendre à mettre un peu d’esprit dans leur profession.

    Entre gore et humour potache, ce Deadtectives peut se targuer d’avoir quelques bonnes idées sous la manche. Dommage, trop souvent le tout n’est pas suffisamment consistant pour convaincre. Pourtant, Tony West (le réalisateur) nous livre quelques concepts très intéressants pour son premier long métrage. Comme lorsqu’on voit un des potes de Sam tragiquement décédé (ou plutôt éventré à la faucille) devenir un fantôme et interagir avec ses potes mais aussi les autres revenants de la maison. Pour un film traitant de chasseurs de fantômes démystifiant les histoires surnaturelles, l’ironie est bien trouvée.

    Bref, du bon contenu mais un peu trop léger pour tenir totalement la route. Et surtout au niveau du jeu des acteurs qui en rajoutent parfois des tonnes. Mais comme m’avait dit Angela, ma copine de l’époque, “on n’est jamais au top de sa forme la première fois.” “Ne t’inquiète pas, on a toute notre vie pour en profiter.” “Non, tu n’as pas à te faire de soucis pour ce mec, c’est juste un ami.”
    Angela, si tu me lis, je t’emmerde. O.E.

    Loïc Smars et Olivier Eggermont

    Olivier Eggermont
    Olivier Eggermont
    Journaliste du Suricate Magazine

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