The Icebreaker : avec ou sans glaçons ?
C’est la fin du communisme et de ses administrations foireuses. Le capitaine Petrov et son magnifique brise-glace est en route pour une station polaire russe et a pour mission de les ravitailler. Pas de chances, un gros iceberg leur barre la route. Si ils arrivent à l’éviter, les voilà bloqué dans la glace à attendre les secours qui tardent à arriver car les employés du bureau au chaud à Moscou tardent à prendre une décision. Mais le gros glaçon n’a pas dit son dernier mot ! Et voilà, les Russes chatouillent l’hégémonie hollywoodienne et nous propose quelques belles choses : une histoire originale, des acteurs au top, une image et des effets spéciaux impeccables. Mais si parfait soit ce film, ils ont oublié quelque chose d’essentiel : qu’il se passe quelque chose ! Vendu dans la bande-annonce comme un bon vieux survival, il ne se passe finalement rien au niveau du suspens, de la tension et de la survie (seulement deux morts stupides). On quitte la salle en attendant toujours qu’il se passe réellement quelque chose qui a un rapport de près ou de loin avec le BIFFF. Avec ou sans glaçons ? Un peu de glace pilée ?
Safe Neighborhood : Funny Maman j’ai raté l’avion Games
Vous vous souvenez de Marie? Mais oui, cette baby-sitter qui venait chez vous quand vous étiez petits et que vous avez toujours aimé secrètement ! Sans jamais le lui avouer bien entendu. Eh bien Luke a apparemment décidé de passer à l’acte quant à lui et compte bien réussir là où nous avons tous échoué. Sauf que lui, ses méthodes sont plus expéditives. À mi-chemin entre Maman j’ai Raté l’Avion et Funny Games, ce Safe Neighborhood est le film d’horreur américain typique. Le concept du film est intéressant mais malheureusement, il ne va jamais à fond vers ce dont il doit tendre. Jamais vraiment gore malgré son thème, jamais vraiment stressant malgré son ambiance et jamais vraiment choquant malgré son scénario. Ce Safe Neighorhood, c’est finalement comme Alain Juppé aux primaires de la droite : il croit que ça y est trop tôt et il ne fait plus aucun effort après la moitié de la campagne. Peut-être que pour une fois, on inversera les rôles et ce sera un obscure pays de l’Europe de l’Est qui nous fera un remake du film pour enfin exploiter le concept à fond.
The Bride : La Mariée était en b… enfermée dans un cercueil
On avait vu Queen of Spades l’année passée et on avait trouvé que le public, je cite Guillaume Limatola, notre journaliste, « ne se sont pas forcément ennuyés face à un long-métrage rythmé et joliment photographié, mais n’en ont pas moins relevés les nombreux empreints à d’autres films du même genre. Souffrant d’un manque flagrant d’originalité, il n’en est pas pour autant désagréable ». Pour cette histoire de traditions maritales russes, c’est un peu le même topo, il y a du budget, ils savent tenir une caméra mais on repassera pour l’originalité. Le seul hic cette fois-ci, c’est que The Bride n’est pas forcément efficace. La deuxième partie du film accumule les incohérences scénaristiques pour permettre à son réalisateur de simplement allongé le film. Mais casse ce foutu cadre bordel ! (oui cette critique trahit un manque d’originalité, à l’image du réalisateur et de son film, na !)
Happy Hunting : MUUURICAAAAAAAAAAAAAA !!!
En Europe, nous aimons perpétuer les clichés sur les Américains, c’est sûr. Car oui, l’Américain moyen est beauf, raciste, ignorant, aime les armes à feu et couche avec sa cousine. Du moins, c’est le stéréotype qu’on en a. Et nous voulons bien changer cette façon de voir les choses. Seulement, si on continue à nous donner des films comme Happy Hunting, ça va être dur. Le film raconte en effet l’histoire d’une petite ville paisible qui, chaque année, organise une petite chasse à l’homme avec des touristes de passage dans le rôle des cibles. Quoi de plus normal ? Finalement, ce Happy Hunting au concept très convenu perpétue les codes du slasher survival. Loin d’être mauvais, il arrive à nous faire passer un bon moment teinté de quelques scènes intéressantes. Le genre de film à montrer à votre pote qui soutient que « les USA, c’est le plus beau pays au monde et rien n’est à jeter là-bas. » Du coup, on comprend mieux pourquoi ils ont élu Donald Trump.
Loïc Smars et Olivier Eggermont