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    BIFFF 2016 : Made in Taiwan, Made in Australia, Made in Japan

    The Bride

    The Bride, de Lingo Hsieh (Guillaume Limatola)

    Tout droit venu de Taïwan, The Bride ressemble fort à de nombreux autres films d’horreur asiatiques, et fait notamment penser à plusieurs titres issus de la J-horror. La présence de Takashige Ichise à la production n’est surement pas étrangère à ce fait, lui qui a, entre autre, participé à celles de The Grudge, Ring et Dark Water. Néanmoins, résumer le film de Lingo Hsieh, qui adapte ici son court-métrage éponyme, à une simple copie serait fortement réducteur. En effet, The Bride présente assez d’originalité pour susciter l’attention du spectateur, à commencer par son principe de base intriguant, inspiré du mariage a titre posthume, qui se retrouve ici mélangé avec un folklore taïwanais méconnu. Sans compter que le long-métrage se décide à suivre deux personnages en parallèle, permettant un jonglage entre les deux intrigues, afin d’éviter les temps morts. Ce procédé permet de plus de créer une ambiance de menace permanente, malgré l’usage de jump scares foireux qui l’atténue parfois. Si l’on ajoute à cela un twist final cruel qui offre la possibilité de relire le film de manière différente, on se retrouve face à une œuvre peut-être pas des plus originales, mais néanmoins satisfaisante et qui se regarde sans déplaisir.

    Backtrack

    Sam Neill et Adrian Brody sont dans un train … (Loïc)

    Peter Bower est psychanaliste, mais depuis la mort de sa fille, suite à une négligence de sa part, il cauchemarde. Il se confie énormément à un confrère plus expérimenté : Duncan. Peu à peu, il se rend compte que sa nombreuse clientèle est composée de fantômes. Le point commun ? Le 12 juillet 1987, qui semble à rappeler à Peter, un secret enfoui de son enfance. Pour sortir de ce bordel, il retourne dans sa campagne natale et tente de percer tous les détails d’une tragédie pour laquelle, il ne serait peut-être pas totalement innocent.

    Si Backtrack débute comme un croisement entre Le Sixième Sens (je vois des morts partout) et Will Hunting (le mentor barbu qui aide le plus jeune en détresse), le film va au fur et à mesure se révéler bien plus intelligent et nous amener vers une toute autre histoire que celle attendue. De même, si on a beaucoup de mal à rentrer dans cet univers (dû peut-être à notre retard), les effets horrifiques sont efficaces et la tension monte d’un cran quand la fin du film approche.

    Malgré tout, le film reste assez consensuel et peu original comme le cinéma anglophone nous en ressert chaque année. Pourtant, un petit quelque chose, sûrement les deux acteurs principaux, font qu’on élude pas totalement ce film de nos bons moments au BIFFF. A revoir dans d’autres circonstances qu’un festival survolté.

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    Décapitations et petites culottes (Loïc)

    Tiens, si j’allais voir sur le net, ce que pense les gens de ce film ? Wouah ! Que de coups de coeurs, de critiques dithyrambiques, etc. Ai-je vu le même film ? Je suis resté un instant perplexe, puis je me suis rappelé de l’ambiance dans la salle. Quand tout le public commence à discuter entre eux, à faire des vannes sur la qualité du film, etc. , c’est souvent que le film n’est pas très bon. Revenons sur les causes de notre déception.

    Il faut avouer que la première scène, largement diffusée dans la bande-annonce, est époustouflante et inédite : décapiter de part en part un bus scolaire. Seule une survivante, ramassant son stylo au sol, se relève pour admirer le ciel et les corps de ses camarades de classe coupés en deux, giclants de sang. Et hormis quelques nouveaux coupages de troncs et quelques culottes de lycéennes ou meurtres rigolos, le reste est désespérant.

    Le pire est sûrement tous les salamalecs autour pour justifier l’oeuvre. Au lieu de se contenter de produire un film jouissif et sans chichis, Sion Sono se sent obligé de développer différents thèmes métaphysiques inintéressants, des plans pseudos-poétiques ridicules (la symbolique de la plume qui revient sans cesse) ou des explications foireuses futuristes ou autour des jeux vidéos. Les travellings et plans aériens sont réutilisés plusieurs fois pour amortir leurs coûts et la palme du ridicule revient aux scènes finales où un personnage de vieillard est interprété de manière catastrophique par un jeune acteur, bariolé de latex et maquillages kitschs et amateurs.

    En plus de ne pas comprendre tout le délire, on se demande ce que fait ce film dans la compétitions internationale au lieu de se retrouver dans l’ambiance des « Midnight Movies » où le public se satisfaira des nombreux meurtres et des petites culottes, noyant l’explication de l’intrigue dans la Troll ou le Maitrank de Jean-Luc.

    Loïc Smars
    Loïc Smarshttp://www.lesuricate.org
    Fondateur, rédacteur en chef et responsable scènes du Suricate Magazine

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