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    BIFFF 2016 : Critique des Visiteurs 3 en exclusivité !

    les visiteurs 3

    Les visiteurs au temps des pharaons

    De la déception. C’est ce qui revient en premier après Les Visiteurs, La Révolution. Il faut dire que Gaumont avait bien joué son coup. En balançant une bande-annonce qui aurait pu laisser présager un bon film et, surtout, en situant son long métrage durant la révolution française, la boite de production a pris tout le monde à contre pied. Car finalement, les Visiteurs allaient poser leurs valises en … Egypte ! Un retournement de situation improbable ! Et qui dit changement de lieu dit aussi changement dans les personnages. Jugés trop vieux pour ce film, Jean Reno et Christian Clavier nous prouvent qu’ils en ont encore sous la pédale. Le pharaon de Montmirail se retrouve à moitié borgne mais vachement beau gosse et son fidèle écuyer prouve que le temps n’a pas d’emprise sur lui ! On regrettera tout de même le passage éclair de Marie-Anne Chazel. En effet, Dame Ginette meurt très tôt dans le film et ne fait ensuite que de brèves apparitions sans queue ni tête.

    gods of egypt
    Goedefroy de Montmirail et Jacquouille la Fripouille ont bien changé !

    Mais revenons en au point principal : la déception. On pensait avoir vu le summum de la connerie après Les Visiteurs en Amérique mais là, c’est le toupet ! Dopé aux effets spéciaux totalement ratés, ce Visiteurs 3 s’est changé en grosse boule de merdasse ! Sûrement sous l’emprise de psychodysleptiques, Jean-Marie Poiré nous invente une histoire d’œil volé et de père tué qui s’écarte totalement du sujet principal. On nage dans du délire. C’est un festival ! Vu la médiocrité du scénario et de la mise en scène, on en viendrait presque à oublier que c’est une comédie. Des traits d’humour se font tout de même voir à certains endroits du films. Mais pas de quoi fouetter une pyramide. Non, non. Ça pouir ! Le film avec lequel nous avons grandi est bel et bien mort et enterré sous la tonne de bouse déversée par cette immondice cinématographique. À un moment, on pense même à une blague de 1er avril, on se dit que la production a dû se tromper de film et nous faire voir une autre réalisation.

    Mais la vérité fuse. Implacable. Qui donc serait assez con pour priver ses spectateurs d’un film attendu depuis plus d’un an à la veille de sa projection ? Et de plus sans aucune raison. Il faudrait être totalement stupide pour faire ça ! En larmes, nous sortons donc de la séance meurtris. Nous allons jeter nos défroques de Jacquouille, louées au Palais du Cotillon à 1000€, dans la poubelle et nous pleurons le sort de nos visiteurs, assassinés sur l’autel du cinéma hollywoodien. Si c’est une blague, elle est à à coup sûr très mauvaise.

    Au cas où, pour ceux qui n’ont pas compris : plus d’infos en suivant ce lien

    Olivier Eggermont
    Olivier Eggermont
    Journaliste du Suricate Magazine

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