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    BIFFF 2015 : un fossoyeur hypnotisé ? Un coup du complot judéo-maçonnique !

    Parts per Billion où comment rendre la fin du monde chiante

    Parts Per Billion

    Parts per Billion dérive son nom d’une mesure de concentration de gaz rarement utilisée par la communauté scientifique. C’est aussi une métaphore pour la fin du film qui se veut poétique.

    Le film serait l’exploration du complot Judéo-maçonique à travers une bouteille de shampooing ? On suit les déboires émotionnels de trois couples, unis par un concours de circonstances des plus ténus dans les évènements immédiatement avant l’apocalypse.
 Les personnages sont présentés à travers une série de scènes à la chronologie floue qui n’ont d’intérêt que l’espoir qu’on a de voir un petit morceau de fesses (celles de Rosario Dawson ou Teresa Palmer). Pari gagné, sauf qu’on a eu droit à celles de Josh Harnett. Déception. Et en plus le coup du complot était une fausse piste.

    En gros, Frank Langella invente un vilain pathogène qui tue à peu près tout le monde. On suit des imbéciles syphilitiques au lieu de s’intéresser au réel danger de zombies.
 Le film est censé contraster la fin du monde avec les petits problèmes de tous les jours, pour qu’on comprenne, une bonne fois pour toute, que le bonheur est en nous, blablabla, vous avez compris.
 Sauf que c’est chiant à mourir. Il ne se passe rien, deux des couples sont exactement les mêmes, toutes les émotions semblent forcées par un scénario qui se prend beaucoup trop au sérieux.
 Un des pires films du BIFFF 2015.

    Vos paupières sont lourdes, très lourdes !

    the great hypnotist

    The Great Hypnotist, ce titre fait plus penser à celui d’un spectacle bidon ou à un invité de Patrick Sébastien qu’à un titre de film. Et pourtant, loin de tomber comme un cheveux dans la soupe, cette réalisation chinoise nous a littéralement … hypnotisé. C’est vrai, elle était facile celle-là. Si le film met un certains temps à se mettre en place, la suite vaut tout de même le détour. Dans The Great Hypnotist, un grand hypnotiseur de renom doit soigner une femme qui prétend voir des personnes mortes. Et même si le docteur a un petit air de Bruce Willis chinois (vite fait), rassurez-vous, il n’est pas mort et ce n’est pas l’intrigue principale du film. Les rebondissements, très nombreux, font directement penser à Inception pour les couches successives de narration qui s’enchaînent sans discontinuer et qui font que l’on ne sait jamais si l’on est dans le monde réel ou dans le rêve. Finalement, seul le twist final, qui est pourtant très bien amené, reste un peu en travers de la gorge. En effet, il est tellement expliqué et imagé que l’on a l’impression que le réalisateur s’adresse à des enfants de cinq ans. Certes, le BIFFFeur basique n’est pas réputé pour sa vivacité d’esprit, mais là ça en devient insultant !

    En résumé, The Great Hypnotist réussit tout de même son pari de nous emmener dans son monde et à nous y faire rester. D’ailleurs, ça nous a donné des idées. À trois, vous irez parler du Suricate à tout vos amis et ferez don de toutes vos possessions à ses rédacteurs. Un … Deux … Trois !

    C’est une bonne situation ça, fossoyeur ?

    hellmouth affiche

    « Mais jarnicoton, qu’est-ce donc l’idiot qui a laissé la foutue bouche de l’enfer ouvert ! » C’est ce qu’a dû se dire Charlie Baker, fossoyeur de formation (cinq ans d’études à l’université des pierres tombales) durant tout le film. Parce que Charlie a vécu une belle journée de merde, on peut le dire. Alors qu’il ne rêve que de se tailler à Miami pour aller se dore la pilule au soleil, il entre par inadvertance dans un monde fantasmagorique peuplé de démons et de gens très méchants. Shit happens. Hellmouth, c’est typiquement le style de film qu’on adore ou qu’on déteste. Avec une réalisation en noir et blanc et une ambiance qui fait directement penser à Sin City, le film est atypique. Mais si l’on rentre dans l’univers créé par John Geddes, on passe incontestablement un bon moment. Car le grand avantage de ce Hellmouth, c’est sans conteste son originalité. Si le film revisite le style des années 50, il garde un côté unique et grâce à sa réalisation et à son histoire, il tranche avec les long-métrages que l’on a l’habitude de voir. Le scénario est parfois un peu tiré par les cheveux mais cela ne gêne pas vraiment à la compréhension et finalement, on en sort avec un grand sourire. Je suis Charlie.

    Olivier Eggermont
    Olivier Eggermont
    Journaliste du Suricate Magazine

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