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    BIFFF 2015 : jungle, secte satanique et flic chiant

    Ça manquer d’ardeur !

    el ardor

    El Ardor, c’est tout de même un film produit par Gael Garcia Bernal, on y va donc assez confiant sur le papier. Et si la réalisation de Pablo Fendrik ou la photo du film sont parfois superbes, il faut avoir qu’on s’emmerde parfois ferme. Car sous couvert d’une histoire de revanche, où une fille qui a vu son père tué par des mercenaires et un homme mystérieux vivant seul dans les bois vont s’allier pour leur buter la gueule à ces conards à la solde des grands multinationales, voulant saquer les fermiers loin de la forêt, on sent le prétexte. Un prétexte pour filmer la lenteur, la forêt vierge, un monsieur mystérieux et pieds nus qui fument des joints étranges et moins le côté social et actionner du film.

    Est-ce que l’ambiance du festival ? Le fait que l’on soit en deuxième semaine ? Mais on a tous besoin d’action, d’ardeur et El Ardor en manque cruellement malgré quelques scènes très bien maîtrisées. On s’est ennuyé mais impossible pourtant de dégager ce film. A revoir à un autre moment plus propice ? Peut-être.

    Le trailer est mieux que le film

    starry-eyes

    Starry Eyes, film d’horreur écrit et réalisé par deux Américains (Kevin Kolsch et Dennis Widmeyer), est en fait un drame social qui s’ignore.

    On suit le personnage de Sarah, jeune coquette aux grands yeux pleins d’étoiles (d’où le titre) et à la tête pleine de rêves. Mademoiselle veut devenir une Actrice de Cinéma. Mais jusqu’où est elle prête à aller ? C’est le thème central du film : que sacrifier pour satisfaire son ambition ?

    C’est le genre qui est mal choisi : pour répondre à la question posée par le film, il faut une exploration d’un personnage central, qu’on le voie répondre à chaque aspect de la question centrale pour en arriver à une conclusion finale. Ce qui fait un drame, pas un film d’horreur.

    Le film ne fait pas peur. Même pas un peu. Il y a bien quelques scènes troublantes, mais l’atmosphère n’est jamais surréaliste au point de créer un vrai malaise. La première et la dernière séquences valent le coup d’être vues (et pas seulement pour les nichons), mais le milieu est barbant. On prend beaucoup trop longtemps à démarrer : on passe trop de temps à découvrir des personnages sans intérêt et des choix qui ne devraient pas exister.

    Le thème est intéressant et mérite d’être exploré mais pas dans un film d’horreur. L’équipe aux commandes sort un film qui rate sa marque, mais les compétences démontrées sont encourageantes. Les scènes intéressantes sont bien tournées et bien rythmées, mais trop de scènes ne servent à rien. Regardez le trailer.

    Un flic chiant + un film chiant = un départ précipité

    That Demon Within

    That Demon Within est typiquement le style de film asiatique que je n’aime pas voir. Long, chiant, outrancier, etc… En gros l’histoire d’un flic chiant qui se retrouve au milieu du grand banditisme de Hong Kong après avoir sauvé la vie d’un des chefs sans le savoir. Promis je ne me pencherais pas plus sur ce film qui peut être apprécié par les amateurs de ce cinéma. J’y ai été par conscience professionnelle, j’en suis parti au bout de 40 minutes pour les mêmes raisons.

    Loïc Smars
    Loïc Smarshttp://www.lesuricate.org
    Fondateur, rédacteur en chef et responsable scènes du Suricate Magazine

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