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    BIFFF 2015 : Honeymoon de Diego Cohen et un film d’extraterrestres

    La journée d’un rédacteur en chef qui dirige son équipe est fatigante, mais ce n’était pas le cas hier. Entre un film de fin du monde chiant à 18h, je n’ai plus qu’à attendre 21h30 pour le film suivant. On me glisse à l’oreille que c’est nul. Parfait. Après tout, je n’aurai qu’à attendre encore 1h30 pour la séance de 00h30. Quoi, c’est nul aussi ? Re-parfait. Mais comme on fait tout de même notre boulot correctement, essayons de mettre de côté les rumeurs et faisons-nous notre propre avis. Bien m’en a pris, explications.

    honeymoon

    Tout d’abord Honeymoon, j’ai eu un réflexe de survie intéressant : ne pas lire les résumés avant, car parfois, ils en disent trop. Mais je pense que même sans ce réflexe vital, le film aurait été aussi intéressant. Réalisé par un jeune réalisateur mexicain inconnu chez nous, c’est déjà son 4ème ou 5ème film et il se targue même d’être le premier réalisateur de found footage mexicain, genre dont il est fan (j’avoue ce détail n’est pas le plus encourageant), Honeymoon est une jolie petite surprise au milieu des dizaines de films présentés au BIFFF.

    C’est tout d’abord une jolie surprise pré-film, car le réalisateur arrive très en forme sur scène, invitant son actrice principale à le rejoindre habillée en robe de mariée. On aura droit à la chanson des amoureux, le bouquet des célibataires et même la jarretière ! Il est inutile de préciser que le public était en délire avant même de voir une seule seconde du film.

    C’est ensuite une «jolie» surprise, car Honeymoon fait partie des films qui ne nous font pas chier une heure à mettre l’histoire en place avant de lâcher leurs scènes gores/horrifiques. Non, Honeymoon décortique plutôt l’évolution de cette histoire trouble. L’histoire d’une femme mise un jour dans un coffre de voiture et qui se réveille dans une cave prête à se marier à un voisin légèrement perturbé dans sa tête. Et pas question de faire des bêtises, sinon c’est … PUNITION !

    Si effectivement l’enchaînement des situations est une réussite, le film sans être inoubliable est pétri de qualités. L’interprétation est impeccable pour le protagoniste principal, homme riche et banal qui se révèle être un psychopathe effrayant et la victime, jeune femme superbe qui se livre totalement au but du film. Seul le mari de l’héroïne est totalement absent et inintéressant, avec sa belle gueule, ses têtes énervées et ses rares apparitions. Pour finir, la mise en scène en général est maîtrisée par Diego Cohen : musique, montage, photo, tout nous fait entrer totalement dans le film du début à la fin, sans temps morts. Concluons par l’info qui sert à rien : le réalisateur s’appelant Cohen et l’actrice Ahmed. Ça ne sert à rien mais ça nous a fait rire. Voilà.

    Extraterrestrial

    Après 4 ou 5 trolls pour patienter (et je ne compte pas le nombre de cigarettes), il s’agit de découvrir le film d’après minuit : Extraterrestrial, un film avec de belles gueules qui vont se faire taper dessus mais cette fois par des extraterrestres. Mais il arrive souvent aux jeunes américains de gros malheurs quand ils débarquent dans un chalet perdu au milieu de nulle part.

    Sans être extraordinaire, le film a la chance d’avoir un budget et de livrer une copie adéquate au public du BIFFF : de la marijuana, un chalet dans les bois, des belles gueules amerloques, Michael Ironside (Sauvez Willy ou Starship Troopers et plein d’autres films de genre) et bien sûr des méchants très méchants (les E.T.).

    En conclusion, les quelques millions mis dans le film, m’ont permis de ne pas m’endormir encore une fois aux séances de la nuit. Et ce n’est pas rien. À demain pour une nouvelle journée de folie (meurtrière) !

    Loïc Smars
    Loïc Smarshttp://www.lesuricate.org
    Fondateur, rédacteur en chef et responsable scènes du Suricate Magazine

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