Dernier en date de Jon Wright (à qui on devait déjà Grabbers), Robots Overlods délivre exactement ce qui nous avait été promis : une aventure pleine de vilains robots qui contrôlent le monde, il ne reste à notre héros qu’à délivrer l’humanité de leur joug infernal. Il n’en faut pas beaucoup plus pour faire un film amusant de 90 minutes tout mouillé.
L’intrigue n’est pas très recherchée ; les gentils ont un secret dont ils se servent pour vaincre leurs maîtres. S’ils échouent, Gillian Anderson (Scully dans X-Files, toujours aussi mignonne) finira emprisonnée dans une cage dorée à la merci du vilain pas beau (Ben Kingsley). C’est un peu léger, mais le film avance bien et les effets spéciaux sont splendides.
Du côté des personnages, les scénaristes (Jon Wright et Mark Stay) ne se sont pas foulés non plus : le héros est peu trop sorti de l’usine avec tous les settings « par défaut », de même qu’un peu tous les autres personnages. N’attendez pas de réalisations internes plus profondes que « Tiens, elle est ‘core bonne ta frangine, je donnerais bien dedans ». C’est un peu dommage, m’enfin, ils sont jeunes et beaux, tandis que les vilains sont laids et reçoivent leur dû, comme il se doit.
Le film est un peu convenu d’avance, les personnages un peu plats et l’intrigue un peu transparente, mais le film remplit sa mission allègrement, bien qu’on aurait aimé voir plus d’intensité dans les péripéties et d’enjeu pour les personnages. Gardons un oeil sur ce réalisateur qui fait son travail comme un chef. Avec un scénario plus ambitieux et un budget à la hauteur, il serait tout à fait capable de sortir un film d’excellente qualité.
Un autre coup de chapeau à Milo Parker pour sa performance dans le rôle (tertiaire) de Connor. Le petit morveux a une bonne tête sur ses épaules et du charisme qui lui sort par les oreilles. Dans dix ans, s’il a toujours le nez au milieu de la figure, il fera chavirer les coeurs adolescents dans les comédies romantiques à la mode. Ou bien il reviendra au BIFFF, dans le rôle d’un ado qui part en vacances avec ses potes dans la cabane au fond des bois de son tonton redneck. C’est alors qu’un vieil Indien leur raconte une histoire des plus étranges…
The Cobbler est une comédie avec Adam Sandler dans le rôle principal. Pour ma part, j’ai rigolé une fois, l’audience en général a rigolé trois fois.
Le film s’inscrit dans la triste lignée de ces comédies à deux sous qu’on nous ressort à toutes les sauces : le héros découvre un objet magique qui lui permet d’entreprendre son voyage vers la sagesse. Tenez, j’en ai un pour vous : c’est un ticket de la STIB. Démerdez-vous. Passez à la bibliothèque, allez pisser sur le Mannenken-Pis, (ce petit salaud nous nargue de son perchoir depuis trop longtemps) ou un truc du genre.
Pour le coup, « Adam », cordonnier mal chaussé, (c’est pas une blague, ils ont vraiment mis un cordonnier mal chaussé), triste de son existence sans fards, se laisse prendre par la routine de sa solitude. Plutôt que d’exprimer son mal être dans des commentaires Youtube bien sentis, (comme le font les gens bien élevés), il s’en prend à un pot de cornichons aux hormones. Jusqu’au jour où il découvre son super pouvoir, une bonne cause à défendre, une ingénue au coeur libre comme l’air, et toutes ces choses. Après quelques péripéties à l’humour vulgaire, il comprend le sens de la vie et d’autres fadaises.
Le film est fait à la manière de certaines grosses productions américaines ; il y en a un peu pour chacun, du coup tout le monde s’emmerde. Pour une comédie ça manque de rires, pour un drame ça manque de moments émouvants, pour un thriller ça manque d’intensité, et pour une histoire d’amour la gueuse est trop générique ; il peut se la garder. En plus, la fin est honteuse et couvre l’entièreté du film d’une couleur de sadisme pervers.
C’est pas pour tout le monde, c’est pour personne. Allez plutôt jeter du pain aux canards. Au passage, si vous savez de quoi se nourrissent les canards (à part du pain), laissez un commentaire.