Pour terminer petit à petit les comptes-rendus du BIFFF, découvrez les top 3 et flop 3 de chacun de nos journalistes présents pendant le festival. En bas de page retrouvez aussi un tableau comparatif des notes de tout le monde pour chaque film vus.
Émilie :
TOP
- Cheap Thrills : violente critique qui bouscule notre position de spectateur et interroge notre rapport à l’argent et à l’autorité, Cheap Thrills est avant tout une comédie brillante et percutante, à l’humour grinçant et au rythme haletant.
- Enemy : un film troublant sur le double et l’identité, qui suscite des lectures multiples et retourne le cerveau juste comme il faut.
- Real : très élégant, Real est à la fois un film d’amour et un voyage dans les méandres de l’inconscient à l’atmosphère très singulière.
FLOP
- The Apostles : en plus de la palme du film qui change d’idée au milieu et qui décide de tout mélanger (hallucinations, labyrinthes, zombies, et finalement extra-terrestres), The Apostles obtient aussi celle du « film qui explique tout tout le temps et qui parvient quand même à faire en sorte qu’on comprenne pas ». Et il n’est pas loin d’obtenir aussi la palme des dialogues les plus improbables !
- Tombville : d’abord on n’y voit rien, ensuite on n’y comprend rien, et en plus ça fait mal aux yeux, à la tête et aux oreilles.
- Nymph : longue pub pour les strings et les tee-shirts qui glissent aux épaules, pas sûr que Nymph le soit pour le cinéma serbe : c’est plat, assez bâclé, plein de clichés et la sirène est pas sympa. La mer au Monténégro, en revanche, semble bien plus chouette.
Loïc :
TOP
- Goal of the Dead : Jeannot ! Jeannot ! En plus de satisfaire le public, il a satisfait le critique car il existe depuis en France des gens qui se bougent pour bouleverser les codes et les genres tout en proposant un spectacle de qualité et non du nanar à deux balles. On peut penser il y a quelques années à la famille Astier ou dernièrement à la série télé sur la Seconde Guerre mondiale, Lazzy Company. Ça tombe bien, ils se connaissent tous et se retrouvent dans les différents projets des autres.
- Witching & Bitching : un vrai bon film, gagnant d’un paquet de Goyas (récompenses espagnoles) et surtout une des rares fois où le public à continuer d’applaudir la séance plus de dix minutes après le clap de fin.
- Ugly : un vent nouveau du côté de l’Inde qui a prouvé au BIFFF que, quand Bollywood s’éloigne de ses cadres grandiloquents, il a les moyens et les talents pour faire des grands films. Une vrai claque au niveau thriller et ce n’est pas courant !
- Heavenly Shif et Dead Snow 2 : en bonus, les deux autres pépites du festival ! Un petit film perdu venu d’Hongrie et la suite du jouissif Dead Snow en plus fou, plus drôle et plus irrévérencieux !
FLOP
- Lord of Tears : un tueur à la gueule de hibou, le réalisateur (enfin si on veut) qui arnaque les donateurs de son crowfunding pour y faire jouer toute sa famille (tant pis si ils ont jamais joué la comédie) et des plans dignes d’Aphrodisia sur AB3, les nichons en moins. Finalement la tête de hibou est encore le moins pitoyable. Est-ce que ce déguisement a coûté les 16 000 livres du budget ?
- The Last Incubus : une image affligeante venue des pires sitcoms, des acteurs à chier, des décors kitschs, un des rares films qu’on a même pas pris la peine de visionner jusqu’à la fin. Et j’avais pas envie de dormir.
- The Incredible Truth : déjà le prénom de l’héroïne se prononce comme le caca que je viens de couler aux WC (et c’est pas peu dire), en plus c’est bruyant, mal joué et l’histoire est juste inintéressante. 3 films tournés de manière amateur, sans faire d’efforts sur l’image, c’est déjà grave mais quand en plus ils n’ont rien à proposer, c’est encore pire.
Matthieu :
TOP
- Witching & Bitching : c’est mon coup de cœur du festival et probablement l’une des séances où le public a répondu présent en grand nombre. Drôle, jouissif, jouant avec tous les codes du genre et pastichant l’horreur, le film d’Alex de la Iglesia est une réussite cinématographique d’envergure. Acteurs bluffants, réalisation soignée, effets réussis, le tout pour une somme inférieure à dix millions d’euros. La réaction des spectateurs fût excellente, à un point tel qu’ils en sont restés quasiment muets, chose rare au BIFFF.
- Dead Snow 2 : on m’avait prévenu, Dead Snow était une explosion de boyaux et de dérision. Ne l’ayant pas vu, je craignais un peu de ne pas suivre le délire. Que nenni messire ! Et pour cause, nul besoin d’avoir vu le premier. En plus, la réalisation nous a offert un résumé sanguinaire en prélude à la boucherie des zombies nazis. Et oui, c’est un pure folie ce film. Hilarant et dénué de toute logique. Une séance comme on les aime et qui nous a, en outre, fait dire que le cinéma scandinave n’est pas si ennuyeux que cela.
- Wolf Creek 2 : de nouveau, je n’avais pas vu le premier volet. Une première réalisation qui n’avait pas fait l’unanimité dans la presse. Ce second opus est pourtant bien meilleur qualitativement parlant. Alors oui, Wolf Creek 2 n’est pas un chef d’œuvre mais il reste un slasher efficace, genre que j’affectionne tout particulièrement. Mais ne vous fiez pas à mes affinités car ce film est vraiment bon. Les plans sont merveilleux, la drôlerie est omniprésente et l’acteur principal est très charismatique et porte à lui seul le film.
FLOP
- The Incredible Truth : je n’ai jamais voulu aller en Chine et depuis la vision de ce film, j’ai même rayé le pays de ma carte du monde (avec un gros stabilo noir). Pathétique, ridicule, acteurs à la limite du suicide dramaturgique, The Incredible Truth est incroyablement plat et vide de techniques cinématographiques. Certains diront que ce long métrage est drôle ou que son aspect ridicule est « fait exprès ». Moi je pense plutôt que c’est une grosse b…. . (PS : le « b » n’a strictement rien de commun avec le gros stabilo noir).
- Eega : Bollywood est la plus grande industrie du cinéma au monde mais certainement pas la meilleure. Même si l’on peut reconnaître la patte d’un bon réalisateur, Eega souffre toujours des clichés du cinéma indien. Décors en carton-pâte, acteurs pas convaincants, acteurs doublés dans leur propre langue et, last but not least, des chansons lancinantes sur fond de musiques tonitruantes. C’est vraiment lourd et cela a eu le pouvoir de nous faire fuir.
- April Apocalypse : si un jour, il vous arrive de connaître les affres de l’insomnie, n’attendez plus, achetez le DVD d’April Apocalypse. De fait, ce film représente ce qui se fait de mieux dans le registre de la déception. Mal embarqué dans un road movie où le héros dézingue des zombies toujours de la même façon, ce récit continue de s’enfoncer avec une romance navrante à la Twilight mais en pire (je n’aurais jamais cru pouvoir dire cela un jour). Bref, un peu comme la réglisse, il faut gouter pour dire que l’on n’aime pas. J’ai essayé et finalement la réglisse, ce n’était pas le plus dégueulasse.
Roxane :
TOP
- OXV : passé le 3ème jour du festival, cette œuvre intense et extraordinairement touchante aura placé la barre très haut. Véritable coup de cœur, baffe en pleine gueule, OXV nous aura transporté, transformé. Beau, mélancolique, touchant, le film fut un de nos meilleurs moments de festival. Un moment de poésie aux allures de science fiction le tout emmené par une BO extraordinaire, OXV était finalement la séance à ne pas rater.
- Moebius : le défi le plus intense de ce festival s’avère être une petite perle artistique. Un long métrage tourné sans aucune musique ni aucun dialogue et parlant d’émasculation, voilà le type de challenge qui n’effraye pas l’ami Kim Ki-duk ! Envoutant, Moebius nous emporte dans son univers de douleur, d’inceste, de terreur.
- Horror Stories 2 : a su maintenir le niveau de talents qu’avait sut développer le premier opus. Un film à sketch léché avec une apothéose lors du troisième récit. Bref, un chouette moment de cinéma horrifique et délirant qui ne manquera pas de vous mettre de bonne humeur.
FLOP
- The Last Incubus : un mélange de Sous le soleil et des Vacances de l’Amour agrémenté de démon. Bref, ça ne nous a absolument pas plu étant donné le jeu déplorable des acteurs et les effets spéciaux à 2,50€.
- Tombville : une espèce de torture auditive sur fond d’images trop floues portées par une histoire inexistante. Il ne nous a absolument pas emporté comme on l’attendait.
Pour utiliser le tableau au maximum, vous pouvez choisir le nombre d’élément à afficher par page (il y a 70 films notés). Si vous cherchez un film en particulier, tapez le titre dans la fonction « Recherche ».
[table id =2 /]