More

    BIFFF 2014 : film interminable, cérémonie, palmarès et adieux

    Heureusement, aujourd’hui c’est la veille du Lundi de Pâques. On peut se permettre un dernier film au BIFFF et ensuite de relâcher la pression.

    Enemy de Denis Villeneuve

    enemy villeneuve

    Moins intéressés par le film post cérémonie de clôture (Police Story avec Jacky Chan), beaucoup de gens ont été tenté par le dernier film de Denis Villeneuve qui reprend le duo avec Jake Gyllenhaal, célébré il y a peu dans The Prisonners.

    Le film est inspiré d’une nouvelle de José Saramago (seul prix nobel de littérature portugais), appelée L’autre comme moi. On découvre la vie d’Adam, prof banal qui décide un jour de devenir un peu fou fou et de regarder un DVD qu’on lui a recommandé ! Dans les figurants, il aperçoit une tête familière et s’en va louer tous les films de cet acteur de seconde zone. Confirmation : c’est bien lui-même qu’il voit à l’écran ou un sosie parfaitement identique. Reste maintenant à trouver ce double et voir les dégâts que ça peut occasionner.

    Autant le dire de suite, Enemy est un film prétentieux et finalement pas si intéressant. Villeneuve dit lui même que la majorité ne comprendrons pas, que les acteurs ont signé une clause pour ne pas expliquer la présence des araignées dans le film. En fait, tout cela on s’en fout un peu, connaître la raison de la présence d’araignées n’enlèvera pas au film sa lenteur (1h30 en paraisse 3h), ni l’utilisation inutile d’actrices (Isabella Rosselini n’a qu’une scène inutile et Mélanie Laurent n’a qu’à se faire troncher).

    Alors, c’est bien beau d’entourer un film de mystères, mais faut-il encore faire en sorte que ce mystère, le public cherche à le trouver. Pour cette fois, c’est raté.

    Cérémonie de clôture

    police story 2013

    Il aurait été difficile de faire aussi bien que les délires de Patrick Ridremont ou de Christophe Bourdon (Haka et Harlem Shake). On ne s’attendait donc pas à une délirante cérémonie. De plus la salle était aussi assez vide. Était-ce dû au film peu intéressant ? L’intérêt pour celui en salle 2 ? Ou une vision plus noire ? Mais le temps n’est pas au questionnement, démarrons la soirée.

    Après un spectacle en semi-teinte (mais aux costumes énormes) avec du jonglage en sons et lumières et une danse du ventre perturbante, la présentation des prix commencent. Ils s’attardent sur les déguisement Euromillions (on s’en fout !) et les gagnants des body painting et make up (on y reviendra).

    Le Prix du Public (Pégase) a été attribué sans aucune surprise à Witching and Bitching. Les dix minutes d’applaudissement après le film étant très claires sur le plaisir du public.

    Le jury du 7ème parallèle (Orbit … de cheval) a consacré LFO d’Antonio Tublen (qui a envoyé un e-mail de remerciement) et accordé une mention spéciale au délire hilarant de Dupieux : Wrong Cops. Le jury finira son temps de parole en présentant une création original et travaillée pendant tout le festival : Frères Jacques ! Du côté de la rédaction, on est un peu triste qu’Heavenly Shift reparte sans rien.

    Le jury thriller a eu comme porte-parole, Vincent Lannoo. Ne se laissant pas faire, il a obligé le public a chanter la chanson qu’il réclamait et c’est tout le monde qui a entonné «Un petit canard, au bord de l’eau …». Ils ont récompensé une des pépites du focus indien : Monsoon Shoutout d’Amit Kumar.

    Le jury de l’European Competition a récompensé du Méliès d’Argent : Let us prey de Brian O’Malley avec entre autre Liam Cunningham. Le producteur, ravi, a entonné à nouveau une chanson irlandaise et il faut dire qu’il a la voix pour ! Le jury a aussi donné une mention spéciale à The Hour of The Lynx.

    La fin de la cérémonie est le moment du Jury International qui promettait d’être rythmé avec des caractères comme Sergi Lopez ou Sam Louwyck. Finalement la grosse surprise est venue surtout de Michael Amstrong totalement déchaîné qui nous a lu un poème (tuez encore … jamais plus ….) et a entonné avec le public Heigh Ho de Blanche-Neige.

    Les trois membre survivants du jury international se sont bien partagés les tâches et on a eu le bonheur de voir Sergi Lopez ou Michael Amstrong essayer de parler néerlandais. Après une mention spéciale étonnant à Control de Kenneth Bi (c’était bien mais sans plus), ils ont remis deux corbeaux d’argent : à Rigor Mortis et Horror Stories 2. Celà aurait pu être un palmarès fort asiatique si le grand gagnant ne fut pas une nouvelle fois le très réussi Witching and Bitching !

    La cérémonie est finie, on fuit les discours de remerciements aux partenaires, pour vite fumer une cigarette et s’enfoncer dans la salle 2 pour Enemy. Après ce film (voir plus haut dans l’article), c’était le moment d’un peu se lâcher, de dire au revoir à tout le monde, de savourer les derniers moments tous ensemble et de craindre la gueule de bois du lendemain.

    On rend l’antenne provisoirement et n’oubliez pas de nous lire cette semaine pour le compte-rendu final et les quelques interview réalisées pendant le festival !

    Adieu les loulous, plus que 351 jours avant que cela ne recommence.

    Loïc Smars
    Loïc Smarshttp://www.lesuricate.org
    Fondateur, rédacteur en chef et responsable scènes du Suricate Magazine

    Derniers Articles