More

    Beyond Valkyrie, ce n’est pas du Wagner !

    Beyond Valkyrie : Dawn of the 4th Reich

    de Claudio Fäh

    Guerre, Action, Historique

    Avec Sean Patrick Flanery, Tom Sizemore, Kip Pardue, Rutger Hauer

    Sorti en DVD le 02/11/16

    Le principe d’un Direct-to-Video ? Prendre des acteurs de seconde zone (Sean Patrick Flanery, connu pour la série sur la jeunesse d’Indiana Jones), d’anciennes pseudos gloires en invités (Tom Sizemore, Rutger Hauer, Stephen Lang, etc.) et une histoire banale pour créer un film qui ressemble à du vrai cinéma, mais avec un budget et un scénario limité. Beyond Valkyrie : Dawn of the 4th Reich, en ce sens, remplit ces promesses.

    A la même époque que l’opération Valkyrie (la tentative d’assassinat d’Adolf Hitler par certains de ses généraux), les services secrets anglais et américains veulent constituer un commando de choc pour récupérer des informations capitales de l’un des conjurés et assurer des contacts dans l’armée allemande en cas de succès de l’attentat. Sur place, ils sont sauvés des mains nazies par un commando russe, venu sûrement pour la même mission. Ils vont devoir s’allier pour contrer le Quatrième Reich.

    Si au début, les fans de films de guerre se prendront au jeu, la suite s’annonce vachement moins palpitante. On enchaîne les déceptions et l’amateurisme. L’histoire n’est pas à la hauteur de ses ambitions et on s’embête vite à suivre les péripéties de ce commando. Les rebondissements sont totalement incohérents et irréalistes. Les personnages (hormis Rutger Hauer toujours aussi charismatique) sont inintéressants et on les oublie bien vite. « Qui est mort ? Aucune idée ! ». Le sommet de l’amateurisme est surtout atteint au niveau des décors et des effets spéciaux : des sous-marins numériques dignes d’une production Asylum et des décors composés en majeure partie de vieux entrepôts désaffectés, à peine remis à neuf pour le film.

    Au final, on le ne niera pas, c’est un navet. Si on ne fait pas que s’embêter (y a Rutger Hauer et des flingues qui font pan-pan), on finit désemparé par autant de ratés dans la photographie, l’histoire, l’interprétation, les effets spéciaux et les décors. Ce n’est pas encore la perle qu’on regrettera qu’elle ne soit pas sortie au cinéma. Malgré tout, un spectateur lambda l’achètera peut-être, espérant voir un film de guerre de l’époque où Tom Sizemore cartonnait dans Il faut sauver le soldat Ryan.

    Loïc Smars
    Loïc Smarshttp://www.lesuricate.org
    Fondateur, rédacteur en chef et responsable scènes du Suricate Magazine

    Derniers Articles