De Bénédicte Gourgeon, mise en scène de Bénédicte Gourgeon, avec Bénédicte Gourgeon, Caroline Cybula, Clara Bodet et Victoria Jehanne. Au Nouveau Grenier à 15h40 du 7 au 26 juillet (relâches les 13 et 20 juillet).
Un pingouin se met à rêver sur la banquise en regardant voler des oiseaux au-dessus de lui. Et pourquoi ne pourrait-il pas, lui aussi, prendre son envol ?
L’idée du Complexe du Pingouin peut paraître simple, l’histoire presque banale. Mais il n’en est rien. Nous assistons à une véritable poésie philosophique. Il est question, ici, de dépassement de soi, de quête de l’impossible, d’apprentissage sur soi-même et d’espoir à concrétiser.
Bercés par une douce musique, nous assistons à l’arrivée de ce pingouin qui prend vie par les gestes délicats et pourtant si précis des différentes marionnettistes. Quatre femmes qui alternent en fonction des jours pour laisser la place à deux faiseuses de vie. Les mains se croisent autour de ce pingouin qui nous semble plus que réel à chaque mouvement, à chaque pas. Même ses expressions faciales prennent forment dans notre imaginaire en observant cette marionnette articulée et judicieusement créée.
La quête de ce pingouin progresse, passe par des erreurs, des tristesses, des déceptions, des joies et beaucoup de courage. Le décor se transforme au fur et à mesure du récit et nous offre une magnifique scénographie où chaque élément détient une part importante dans cet univers poétique. Le tout est agrémenté d’ambiances sonores, d’illustrations vidéos et de chants. Aucun mot n’est prononcé pourtant le langage est compris de tous.
Une pièce rafraîchissante pleine de tendresse.