Ecrit, mis en scène et interprété par Eloïse Mercier, compagnie Microscopique au Théâtre Transversal à 19h15 du 7 au 31 juillet (relâches les 13, 20, 27 juillet)
Le spectacle commence, nous décollons en direction de Saigon en pleine mousson. Là, une jeune femme vient s’y expatrier, y travailler sans connaître personne, sans connaître la ville, ni la langue. Le changement est brusque mais notre héroïne ne se laisse pas intimider, elle s’adapte rapidement.
Nous sommes dans un appartement vietnamien, Eloïse Mercier va faire vivre les objets qui s’y trouvent au fur et à mesure qu’elle nous conte cet étrange voyage. En avant-scène, un micro. Une sorte de parloir pour venir nous confier ses pensées, ses doutes et ses découvertes. Dans une merveilleuse poésie décorée de métaphores, notre protagoniste murmure à notre oreille et nous emporte avec elle sans une aucune résistance. Il y a de la sensualité dans son récit, de l’épice, de la tendresse. Et autour d’elle, son appartement continue de s’allumer petit à petit.
Elle rencontre deux collègues, une femme et un homme. La première la met en garde sur le second. Mais la tentation est trop forte et ça fait également partie de l’aventure, de la découverte de cette ville, de cette nature. Les chapitres de cette histoire vraie sont accompagnés d’une musique et de vidéos de Vincent Bérenger. On y était, on vit ce voyage comme un souvenir en commun. Tout le public se trouvait là. Dans ce restaurant, sur ce scooter ou cette plage.
Eloïse Mercier a écrit Une goutte d’eau dans nuage sur sa propre expérience après avoir vécu et travaillé à Saigon. Elle débute sa formation au théâtre avant de passer par une grande école de commerce et terminer par un master en philosophie. Son premier spectacle tourne justement autour du Management et c’est après celui-ci qu’elle décide de tenter l’expérience professionnelle au Vietnam où elle y puisera toute la richesse d’Une goutte d’eau dans un nuage.
À la fin de la pièce, quand Eloïse Mercier vient saluer avec son poisson rouge, nous n’avons pas encore atterri. Nous sommes toujours coincés sur les nuages de sa voix sensuelles, des frissons plein le corps et la tête.