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    Aurélie Cabrel nous présente son nouvel album lors d’une interview

    Tout d’abord félicitations pour ce deuxième album A la même chaine dont la sortie est prévue le 26 mai prochain. On prend beaucoup de plaisir à l’écouter et  l’accompagnement instrumental se mêle intelligemment à cette voix rauque et chaude.

    Pouvez-vous pour commencer nous décrire votre parcours musical et le cheminement qui vous a conduit à faire de la musique ?

    J’ai grandi dans la musique et je marche indéniablement sur les traces de mon père. Je l’accompagnais dans les différentes salles de concert, j’ai grandi avec les sons des musiciens qui répétaient.

    Au niveau de mon parcours, j’ai fait des études en communication et une fois le bac passé, je me suis  occupée de groupes locaux du sud-ouest de la France en tant que manageuse. Je m’occupais de monter des tournées et j’ai fait cela pendant six ans.

    En 2007, j’ai rencontré à Astaffort divers auteurs-compositeurs-interprètes, dont Esthen qui est un auteur-compositeur-interprète belge avec qui j’ai énormément d’affinités musicales. Nous avions déjà collaboré pour mon premier album Orages. Il met en musique ce que j’ai dans la tête. J’écris auparavant l’idée que j’ai dans la tête et il comprend exactement ce que je veux transmettre. C’est une collaboration qui marche très très bien. Si bien que dès la fin des dates de la tournée du premier album, on s’est tout de suite remis dans l’écriture du second album qui a demandé neuf mois de travail puis trois mois en studio.

    Esthen a donc composé ce que j’avais envie d’entendre, l’album est né d’une année de collaboration. C’est le temps nécessaire pour faire quelque chose dont je suis fière.

    Le fait de vouloir se remettre directement à l’écriture dès la fin de votre première tournée, découlerait selon vous de l’impulsion retirée de cette expérience ?

    Avec l’expérience du premier album, je savais ce que je voulais faire un mois après la tournée et l’expérience que j’en ai retiré. Avec le temps, il y a une prise de conscience de sa voix et de ce qu’on veut chanter. Je dirais que le deuxième album est plus personnel que le premier car on apprend à mieux se connaitre musicalement. Il y a une idée de simplicité qui a guidé cet album.

    Comment pouvez-vous définir votre style musical et les influences qui vous ont marquées musicalement ?

    Je suis très éclectique dans les artistes que j’écoute, je suis très jazz, j’écoute du rock mais aussi de la pop. Je n’ai donc pas d’artistes en particulier qui m’aurait marqué et je ne peux pas définir un style à l’album, je suis inspirée par des styles musicaux divers.

    Je n’ai pas non plus de rencontres précises à citer, cet album est le résumé d’une vie musicale qu’on passe à l’entonnoir et dont il ne ressort que le meilleur.

    Y-a-t-il un morceau que vous aimez en particulier et pourquoi ?

    J’aime tous les morceaux ! C’est peut-être un peu prétentieux de le présenter comme ça, mais c’est le résultat d’un travail qui me correspond. Les morceaux ont tous une connotation particulière pour différentes raisons. Si je devais en choisir un, je prendrais C’est pourtant pas le paradis car il me ressemble à 100% et en accord avec ma personnalité.

    Dans Je ne suis pas jalouse, vous évoquez le rapport qu’un musicien peut avoir avec le public et plus présicément le partage de votre père avec cet autre constitué par la public. Comment décririez-vous justement le rapport au public que vous avez par rapport à votre expérience familiale et votre propre expérience ?

    Pour moi, on ne retire que du bon du public. Enfant, je ne comprenais pas comment on pouvait aduler quelqu’un. Puis j’ai grandi et compris ce que la musique peut apporter, le soutien moral et le réconfort qu’on peut retirer des chansons. C’est notamment le cas des chansons des mon père.

    Je pense avoir le même rapport au public, les gens y puisent leur réconfort et il se crée un rapport sain et un soutien mutuel entre le public et l’artiste. Cela apporte beaucoup. Un artiste doit être proche des gens qui en retour lui font du bien.

    Quel est votre meilleur souvenir de concert jusqu’à présent ?

    Je ne garde que de bons souvenirs des concerts, cela se passe incroyablement bien. J’ai un souvenir en particulier d’un concert dans un petit village en Suisse, complètement excentré dans une salle improbable. Je me souviens avoir pense : « Mais il n’y aura jamais personne ! ». Et puis je suis montée sur la scène et il y avait des gens partout ! Ca reste l’un des meilleurs concerts car il y avait une chaleur humaine incroyable, les gens était des amours. Ce qu’il y a de formidable dans la musique, c’est que les gens sont au rendez-vous. Il se crée un regroupement et un réel partage.

    Ressentez-vous une différence entre les festivals et les salles plus intimistes ?

    J’ai déjà joué dans de gros festivals mais j’ai jusqu’à présent eu la chance que la magique prennent dans tous les endroits où je me suis produite. On arrive quelque soit la taille de la salle à se transporter dans un univers via musiciens et via les gens qui participent. Tout est une question d’état d’esprit.

    Pour en revenir à votre album, pouvez-vous nous expliquer le titre du morceau choisi comme titre d’album : A la même chaine ? Y-a-t-il une histoire particulière autour de ce morceau ?

    A la même chaine est la première chanson qui parle du couple, c’est une déclaration en elle-même dans ce qu’elle raconte. J’ai trouvé que le titre correspondait pour l’album car il y a un lien dans la chaîne. L’album parle d’amour et de vie et c’est en lien avec la chaine humaine. L’idée derrière est qu’on est rien les uns sans les autres.

    Au niveau du choix des thèmes des morceaux justement, comment vous vous viennent les idées de vos textes ?

    Le message qui passe à travers mes chansons correspond à un état des lieux de la vie. Je suis très inspirée des repas entre amis, des gens avec qui je vis, des histoires entendues à droite et à gauche. Le message transmis avec l’album, s’il fallait résumer, serait : « Prenez le temps de prendre le temps, arrêtez-vous cinq minutes et ne pensez pas à des choses inutiles qui encombrent nos vies ».

    Avez-vous des projets de collaborations futures ou de duos que vous aimeriez faire à l’avenir ?

    Je ne pense pas à de nouvelles collaborations car pour l’instant on se concentre sur la promotion de cet album. Ce n’est pas une question d’envies, mais plutôt de rencontres fortuites. C’est un hasard qui n’en était pas un. Toutes mes collaborations musicales ont été des rencontres qui n’étaient pas préméditées et avec qui les affinités ce sont crées. Je souhaite que cela se déroule dans le même ordre idée, j’aime les imprévus.

    Avez-vous des musiciens fixes avec lesquels vous collaborez en tournée et sur vos albums ?

    De mon équipe de musiciens, j’ai gardé ceux du premier album, dont mon guitariste qui est belge. Esthen, qui est donc mon réalisateur, est également resté dans l’équipe. En studio, j’ai eu la chance de jouer avec Bernard Paganotti et Denis Benarrosh (batteur et bassiste de mon père depuis plus de trente ans). Ils ont voulu jouer sur cet album car il leur a plu et c’est formidable d’avoir eu la chance de pouvoir collaborer avec des musiciens si talentueux.

    Pour Les guillemets, vous avez eu l’opportunité d’accompagner votre morceau avec un ensemble de 15 cordes. Comment avez-vous vécu cette expérience ?

    J’avais écrit des cordes sur la partition qui devaient rester sous forme électronique. J’ai eu les moyens de faire intervenir de vraies cordes. C’est une chance incroyable car les quinze cordes s’emparent véritablement des partitions. J’étais en pleurs d’ailleurs car c’est très impressionnant et émouvant. Ca s’est en plus passé simplement.

    J’ai vraiment envie de refaire cette expérience car ça apporte quelque chose en plus et le public peut profiter. Cela donne une épaisseur et une profondeur à la musique.

    Avez-vous déjà une idée des prochains concerts de prévus ?

    Il va effectivement y avoir une tournée qui va débuter. L’album sort le 26 mai  donc les concerts sont à prévoir mais il est trop tôt pour pouvoir déjà en parler.

    Et bien un tout grand merci pour vos réponses et votre sympathie. On vous souhaite en tout cas bonne chance et bonne continuation pour votre carrière musicale si bien commencée.

    Aurélie Cabrel, A même la chaine, sortie le 26 mai.

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