scénario : Raule
dessin : Juan Luis Landa
éditions : Dargaud
sortie : 29 janvier 2016
genre : franco-belge
France, XVIe siècle. Nostradamus, médecin personnel et conseiller du roi Charles IX, est écrasé sous le poids de l’âge et de ses nombreuses prédictions. Comble de tout, son sombre passé semble le rattraper. Un matin, il reçoit deux statuettes ayant appartenues à ses enfants, issus d’un premier mariage. Ceux-ci ont succombé de la peste avec leur mère. Ce passé pèse terriblement sur les épaules de Nostradamus qui n’était pas auprès de sa famille lorsque celle-ci se mourrait de maladie.
Pendant ce temps, les disciples de Nostradamus, Arthus, Angélique et Angelus, partent accomplir leurs missions aux quatre coins de la France. Ils sont confrontés à des situations énigmatiques que ni la science ni la religion ne semblent pouvoir résoudre.
Au premier abord, les thèmes principaux et les genres choisis par Raule sentent un peu le réchauffé. Quoi qu’il en soit, on pouvait compter sur le talent du scénariste de Jazz Maynard pour nous surprendre avec des thèmes si communs. Le récit a un rythme soutenu. Raule a subtilement doser les différents styles pour nous proposer un scénario sans excès d’Histoire ni de fantastique. Il a su ne pas tomber dans les clichés d’un style revisité à maintes reprises.
Le gros point fort de cette bande dessinée est incontestablement le dessin de Juan Luis Landa. Il est réaliste tout en apportant une légère stylisation à ses personnages. Son trait en totalement maîtrisé. Mais c’est sans aucun doute ses jeux d’ombres et de lumière, ses ambiances colorées et toute la mise en couleurs à proprement parler qui sont exceptionnels. Rien que pour son graphisme époustouflant, Arthus Trivium vaut le détour.
En clair, même si vous n’êtes pas friand de ce genre de récit, prenez la peine d’ouvrir Arthus Trivium. Le dessin vous en mettra plein la vue. Juan Luis Landa un dessinateur à suivre : il fera bientôt partie des plus grands !