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    Arman Méliès : Vertigone

    Arman Méliès, voilà un artiste  aussi singulier que touchant. Comme le suggère son nom, Arman aime emmener l’auditeur dans son univers et faire une musique très onirique et cinématographique.

    Après IV, un album où il nous avait plongé dans un monde électronique froid et déshumanisé, voici Vertigone, un nouvel album marquant dans la carrière du chanteur.

    Dans Vertigone, Méliès invite l’auditeur à lâcher prise et à se laisser emporter dans son univers. Un univers radicalement différent sur la forme puisqu’on retrouve ici plus d’instruments et non plus ce synthé et cette boîte à rythme qui avaient pris le pas sur l’album précédent.

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    Arman y joue bien entendu les guitares et claviers. Pour le reste de l’équipe, on retrouve Antoine Kerninon à la batterie ainsi que Pierre-Louis Basset et Jannick Top à la basse.

    A l’écoute du premier morceau, Constamment je brûle, on est désorienté, il y a ce rythme qui paraît irrégulier à cause du son tremolo de la guitare, une certaine profondeur dans le son, cette voix qui crie sans être écoutée, cette bouteille à la mer que le chanteur lance. On est déjà là dans le thème représenté par le titre de l’album.

    Dans Fort Everest, l’atmosphère fait parfois penser à ce que l’on trouvait dans les morceau d’Etienne Daho dans les années 80 avec cette atmosphère dépouillée et cette rythmique simple. Mais au-delà de cela, il y a une montée en puissance progressive qui emporte Méliès dans une sorte de transe qui nous emporte. (Chose que l’on retrouve également dans le morceau Tessa)

    A deux pas du barrage, une superbe chanson où l’émotion prend encore le dessus. On remarque ici un son plus riche et d’autres instruments comme ce saxophone ténor joué par Adrien Daoud. Arman nous montre qu’il sait parler des gens en suggérant leur histoire tout en nous touchant.

    Un peu plus tard, on retrouve cette pop familière dans Mercure. Mélange de froideur avec ce synthé et cette voix presque métallique et de profondeur avec une guitare noyée dans un écho.

    Le morceau éponyme est également de toute beauté. C’est également le seul morceau instrumental.

    Il faut aussi noter, au-delà du travail d’ensemble sur cet album, la recherche de sonore qui habille le disque tout au long des morceaux.

    Le dernier titre, Volcan, Même, est un condensé de tout cela. On y retrouve la façon particulière d’écrire de Méliès et ces sons mêlant électro et rock rugueux avec cette voix à fleur de peau.

    Arman Méliès est quelqu’un qui sait ce qu’il veut et qui sait faire une musique simple et pourtant très riche de sens de par le son et les paroles qu’il écrit.

    Il est un artiste complet et c’est toujours un plaisir de le (re)découvrir au travers de ses albums toujours plus surprenants. Aventurier musical, ce français mérite à être plus connu du grand public.

    Alors installez-vous confortablement, fermez les yeux et appuyez sur « play ». Ensuite, il ne vous reste plus qu’à vous laisser aller là où cet album vous portera. Bonne écoute!

    Christophe Pauly
    Christophe Pauly
    Journaliste et photographe du Suricate Magazine

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