Quinze ans après sa création, le show hippique Apassionata passera pour la première fois par Bruxelles, les samedi 3 et dimanche 4 mars 2018. Une occasion unique pour les Belges de troquer, ne serait-ce que deux heures, leur royaume pour un cheval.
Apassionata, une sonate savamment orchestrée
Présenté le week-dernier à Hambourg, Apassionata : Companions of Light a enchanté le public de la Barclaycard Arena. Venus en nombre, les spectateurs de la ville hanséatique savaient à quoi s’attendre. De fait, à l’instar des plus grands shows planétaires, une sorte de garantie qualitative s’est collée à la peau d’Apassionata. Il est dès lors de coutume pour les amateurs de spectacles équestres de prendre ses places bien à l’avance pour ce rendez-vous annuel.
Pour comprendre l’existence de cette aura populaire, nous avons tenté nous-mêmes l’aventure. Et de surcroît, il ne nous aura fallu que peu de temps pour entrer dans le monde magique de Companions of Light. Commençant avec sobriété, l’histoire prépare doucement le spectateur à vivre un voyage à travers le monde, les continents et les cultures. Mais très vite, notre petite trotte, faisant la part belle au dressage et à la féérie, va se transformer en odyssée énergique. Alors qu’entrent en scène les voltigeurs de la compagnie française Hasta Luego, le spectacle prouve qu’au-delà du raffinement du dressage, il est capable de donner des frissons à son public. Un mélange de prouesses artistiques et de dangers qui ne laisse pas indifférent.
Et, comme si cela n’était pas suffisant, les spectateurs resteront une nouvelle fois bouche bée face à un tout autre style de numéro : celui de la belge Sylvie Willms. Comme envoûtée par ses partenaires équins, l’Anderlechtoise que Ouest-France a surnommée « L’amazone qui danse avec les chevaux » y présente un numéro de chevaux en liberté. Tournoyant tel un derviche, la dresseuse propose un ballet artistique où les chevaux s’épanouissent sans pression et où le temps semble s’être arrêté. Un incroyable moment de communion entre l’homme et l’animal.
Hasta Luego, le show explosif de l’écurie nîmoise
Outre les prouesses risquées et acrobatiques de ses artistes dans le tableau « Far-West », Hasta Luego a envoyé la grosse artillerie grâce à l’un de ses plus grands talents : Laury Tisseur. Lui aussi voltigeurs sur d’autres productions, le Français propose dans Companions of Light un numéro de poste hongroise à six chevaux, discipline impressionante née dans la puszta du bassin carpatique. Un pied sur chaque croupe des deux chevaux arrières permet à Laury Tisseur de s’accaparer les applaudissements nourris de l’assistance, subjuguée par sa prestance et son aisance.
Pourtant, l’exercice n’est pas simple. Comme le soulignait l’intéressé juste avant la représentation : « Il y a deux mois, je me suis fêlé le col du fémur en tombant lors du high jump. C’est une figure assez risquée. {…} Sur le premier spectacle d’aujourd’hui, on (nldr : les voltigeurs dans la scène du far-west) a frôlé la catastrophe. Nos voltigeurs passent à un moment sous le ventre du cheval pendant qu’il galope. Et aujourd’hui, le cavalier s’est pris quelques coups dans la tête et est resté coincé sous le ventre du cheval ».
Mais malgré ces risques et les blessures inhérentes à ce genre de show, Laury Tisseur, tout comme l’ensemble des artistes que nous avons eu l’occasion de rencontrer, n’en reste pas moins passionné et respectueux envers les chevaux. Laury Tisseur nous l’expliquait très clairement : « J’ai besoin du cheval… parce que je l’aime et cela m’apaise. Quand on crée un lien avec le cheval, on a plus de reconnaissance qu’avec certains humains ».
Vous l’aurez compris, Apassionata, c’est d’abord l’amour du cheval, l’apologie de l’hippologie et du bien-être animal. Rendez-vous les 3 et 4 mars prochains à Forest National (plus d’infos et tickets en cliquant ici).