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    Anouk : Paradise And Back Again

    Anouk, de son vrai nom Anouk Teuwe, est une chanteuse, auteur et productrice hollandaise. Après son premier succès Nobody’s wife sorti en 1997, elle fut longtemps au somment des hit-parade hollandais et belge avec notamment Michel, Girl, Lost, R U Kiddin Me, etc. Elle fut choisie pour représenter son pays à l’Eurovision en 2013 où elle finira neuvième. Aujourd’hui, elle nous fait découvrir son nouvel opus Paradise And Back Again, son huitième album studio dont la pochette a été créée par l’artiste peintre Esther Barend.

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    Un CD avec quatorze titres, ça se fait rare. Il est vrai qu’il y a trois « bonus track », des chansons qui n’étaient disponibles qu’en ligne jusqu’à présent. Mais encore faut-il que la qualité soit au rendez-vous, et ce n’est malheureusement pas le cas.

    Le style d’Anouk, à mi-chemin entre Joan Osborne et Alanis Morissette, qui faisait vibrer des milliers de fans a bien changé. On est maintenant dans un rock à la musicalité parfois douteuse avec des sons de synthé proche de l’orgue qui font un peu penser au rock alternatif des années 1970 auquel on ajoute, pour compléter le tableau, des guitares qui hurlent comme des crincrin à l’agonie.

    C’est vraiment dommage parce que la chanteuse au talent incontestable, et qui garde malgré les années une superbe voix chaude et puissante avec des variations de graves aux aigus exécutés avec une grande aisance, fait malheureusement des choix désastreux au niveau musical. Un autre exemple : Feet On The Ground qui n’est rien de plus qu’une chanson hyper commerciale avec des accents électro qui ne vont pas vraiment avec du rock.

    Il  y a néanmoins 2 ou 3 chansons telles que Don’t Wipe Us Out, Some of Us ou encore Places to go qui sont plus proche de son style de prédilection et qui colle donc plus à sa personnalité musicale première et relèvent un peu le niveau du même coup. Cependant, ces textes sont très beaux et bien écrits : elle y raconte sa vie et ses déboires avec une touche d’espoir.

    Tout cela nous donne un album en dent de scie, sans homogénéité tant les styles diffèrent. Une artiste de la stature d’Anouk peut choisir elle-même ses titres, elle le dit elle-même : pourquoi s’arrêter à un style alors que tout le monde écoute de tout ? C’est vrai, mais on se demande quand même s’il n’y a pas eu une pénurie de bons compositeurs ou si la chanteuse s’est fait pousser du brocoli dans les conduits auditifs… Bref, le résultat est mitigé.

    Daphné Troniseck
    Daphné Troniseck
    Journaliste du Suricate Magazine
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