Scénographie Jean-Pierre Friche, texte et interprétation Paul Van Mulder, jusqu’au 16 mars au 1er avril 2017 à 20h30 au Théâtre des Riches Claires
Paul Van Mulder avait déjà marqué les esprits avec son texte La Solitude d’un acteur de peer-show avant son entrée en scène qu’il interprétait seul sur scène et qui abordait les thèmes de la précarité, du malheur, de la solitude de ces gens que l’on ne voit pas. De ce que l’homme est prêt à faire pour exister. Il revient cette année, et jusqu’au 1er avril, aux Riches Claires, avec un nouveau monologue explorant une nouvelle fois la vie d’un homme isolé.
Amours, à mort relate la vie d’un homme à la recherche de reconnaissance et d’amour. Et pour cela, il est prêt à tout, à toutes les violences et les humiliations. La descente aux enfers ici racontée pose une seule question : jusqu’où ira cet homme pour atteindre son objectif ?
Sans être le porte-drapeau d’un classe sociale ou d’une religion, cet homme est plutôt le symbole de ces tueurs de masse qui pullulent dans notre monde individualiste depuis plusieurs années. Comment ces marginaux en arrivent à une telle extrémité ?
La scénographie de Jean-Pierre Friche (co-fondateur avec Michèle Cavot et Van Mulder de La Compagnie et ASBL Dune Productions) est totalement dénudée et joue principalement sur la pénombre et les faibles jeux de lumière créés par Benoît Lavalard pour nous plonger dans ce texte intense et pour servir avec brio l’interprétation totale de Paul Van Mulder.
La thématique, le jeu de l’acteur, la qualité du texte, tout est remarquable. Pourtant, on ne sent pas totalement satisfait de cette expérience. La forme et la durée du spectacle nous laissent un goût de trop peu. Une impression de n’avoir assisté qu’à une lecture d’excellente facture plutôt qu’à une expérience théâtrale. Le mieux est encore de faire sa propre expérience et de ne rater sous aucun prétexte ce texte qui restera en tête plusieurs heures après son écoute.