Alice
de Baek Su-chan
Science-fiction, K-drama
Avec Kim Hee-seon,Joo Won,Kwak Si-yang
Le voyage temporel semble être un des éléments favoris des scénaristes coréens ces dernières années. Ainsi, après Signal et Tunnel qui faisaient voyager leurs héros dans le temps, utilisant même le décalage temporel comme ressort humoristique du scénario de Tunnel, Baek Su Chan explore à nouveau ce thème, pour en faire le point central du scénario de Alice, diffusé en Corée du sud sur SBS durant l’automne 2020 et disponible dès à présent sur Netflix.
2050. Alors que le voyage dans le temps est enfin rendu possible grâce à l’organisation Alice, son existence est mise en danger par la découverte d’un livre prophétique caché dans le passé. Envoyés en mission en 1992 pour le récupérer, Yoon Tae Yi et son mari Yoo Min Hyuk assistent au meurtre de son propriétaire et sauvent in extremis sa fillette. Tae Yi découvre alors qu’elle est enceinte et décide de rester sur place pour élever son fils, Park Jin Gyeom. Dix-huit ans plus tard, elle est assassinée.
Un scénario, de nombreuses réalités
L’originalité du scénario tient au fait qu’à partir de la relation entre Park Jin Gyeom et sa mère, de nombreuses réalités se mettent en place au fil des intrigues du scénario et des voyages temporels des différents protagonistes. Si cela peut paraître troublant au départ, le spectateur s’y retrouve assez vite et prend plaisir à tisser les liens entre les différents personnages de cet agréable K-drama et à comprendre l’impact de ces voyages sur le présent.
Parmi les autres points positifs, on peut également saluer la performance d’acteur de Joo Won et Kim Hee Sun qui se complètent très bien à l’écran et donnent envie aux spectateurs de résoudre le mystère en leur compagnie. De plus, la série bénéficie d’une esthétique très léchée et d’effets visuels de bon goût, sauf dans la dernière partie de la série.
Si la série Alice a bénéficié d’un excellent casting, d’un bon scénario et d’un bon chef de la photographie, certains points laissent néanmoins à désirer comme la baisse de rythme, inhérente au système de drama en 16 épisodes ainsi que le manque de charisme du méchant, qui fait penser à l’adaptation à l’écran d’un personnage de jeu vidéo.
Alice est une bonne série de science-fiction, qui aurait pu se révéler excellente si son scénario avait été raccourci. Elle plaira à un grand nombre de spectateurs tout en laissant sur leur faim les spectateurs les plus exigeants.