auteur : Valentina D’Urbano
éditions : Philippe Rey
sortie : 5 février 2015
genre : roman noir, chronique familiale
Fortuna revient après 10 ans d’absence dans le petit village de Roccachiara où elle avait vécu son enfance, jusqu’à la mystérieuse disparition de sa meilleure amie, Luce. Le moment pour elle de revenir, sur son histoire à la recherche des pièces manquantes de son puzzle intérieur pour faire la paix avec son passé et les êtres qui l’ont peuplé. Elle nous raconte l’histoire de sa famille sur quatre générations : chacune d’entre elles possédant un don unique et très spécial qui les exclut des autres membres du village. C’était l’excuse des villageois pour ne pas s’approcher d’elles au su et au vu de tous.
Une histoire de femmes, dans un petit village italien recroquevillé sur lui-même, baignée par les croyances et autres superstitions liées aux eaux impétueuses et imprévisibles du lac. Une histoire de secrets enfouis très profondément dans les dédales de l’inconscient et que l’on n’a pas envie de faire resurgir, mais lorsque l’on a assez de courage pour le faire, les réponses finissent toujours par apparaître. Une histoire de tolérance envers les autres tels qu’ils sont malgré leurs différences mais aussi envers soi-même. On est ce que l’on est, même si la réputation de vos ancêtres vous colle à la peau et vous rende la vie difficile, elle peut toujours devenir un avantage.
Acquanera est le deuxième roman de Valentina d’Urbano qui nous livre ici un récit sombre avec un style d’écriture percutant pourvu de phrases très courtes. L’auteur nous offre avec une imagination et une créativité débordante, une histoire profonde dont on n’a pas envie de se départir, que l’on ne peut s’empêcher de continuer à lire. Et même si le récit est très noir faisant de nous des presque des charognards se délectant du malheur des autres, il dégage également le fonctionnement de l’acceptation de soi malgré le passé et les erreurs commises. Une histoire passionnante, entre le récit de vie et le fantastique.