Décidément, la Caroline du Nord a bien des joyaux musicaux à nous offrir. Ainsi, après Blackwater Drowning, voici A Light Divided, une autre formation de metal qui vient de sortir un troisième album studio intitulé Mirrors.
Formé en 2007 à Winston-Salem, A Light Divided s’est rapidement placé comme une valeur sûre avec un metal puissant mais accessible.
Composé de Jaycee Clarck au chant, James Lewis et Eric Humiston à la guitare, Mike Underwood à la basse et Adam Smith à la batterie, le groupe a acquit beaucoup d’expérience scénique en jouant énormément et a donc conquit beaucoup de fans au pays de l’Oncle Sam.
Ils ont gagné différents prix comme par exemple celui de la meilleure chanteuse de rock pour Jaycee aux Carolina Music Awards.
Autant dire que les cinq comparses n’en sont pas à leur coup d’essais et qu’ils ont voulu proposer quelque chose de frais avec ce nouvel album.
Ce qui est frappant dans Mirrors c’est qu’il délivre un vrai message. La pochette représente une jeune fille se regardant dans un miroir en forme de triptyque qui renvoie les différentes images qu’elle a d’elle-même. L’une normal, les deux autres horribles. Mirrors est donc un album qui parle du dégoût de soi et des combats que les jeunes mènent chaque jours contre eux-mêmes.
L’album débute de façon particulière avec Betcha can ’t kill us all et Challenge Accepted, deux titres courts. L’un est une intro plutôt sous forme de marche militaire, le second un titre plutôt rentre-dedans pour nous remuer les tympans avant d’entrer dans le vif du sujet avec Kid, You’ll move mountains, un titre très positif, assez mainstream qui met en avant ce message de motivation envers ceux qui ont perdu confiance en eux.
Le groupe dévoile ici ce style metalcore avec des rythmiques très variés et des riffs acérés. Il y a aussi une partie électro qui vient ajouter une couleur particulière à la musique du groupe qui aime jouer sur plusieurs tableaux.
Jaycee et sa bande nous épate d’entrée de jeu par leur efficacité et cette façon d’oser jouer sur la diversité dans un style qui est souvent trop prévisible.
La chanteuse a effectivement une détermination dans sa voix qui donne davantage de crédit à ses paroles. Les parties de growls sont confiées à James et donne ainsi un panel d’émotions plus large.
Si certains morceaux sont assez puissants (You can’t miss the bear, I’m not bad, I’m just drawn that way, …), on retient tout de même cette alternance toujours présente entre passages metalcore pures et d’autres plus mélodiques. Cela permet de se poser et varier les intensités.
A remarquer aussi qu’il y a pas mal de recherche dans la sonorité des accords de guitares. James et Eric ne jouent pas simplement sur des accords bas, ils cherchent toujours à remplir l’espace de façon utile. (I am the one who knocks est un bel exemple de cette capacité aux deux guitaristes de se distinguer intelligemment sans trop en faire)
On devine qu’avec des titres comme You go that way, I’ll go home, le groupe n’a aucun mal à faire remuer les foules en concert. Il y a décidément beaucoup de bonnes choses dans ce nouvel opus.
A Light Divided offre ici un très bon album pour les fans du genre qui recherchent de la diversité.
Puissant mais accessible, Mirrors est un album de la maturité qui permet de découvrir les subtilités d’un groupe comme A Light Divided en jouant sur les nuances.
Petit détail à noter, chaque titre est une référence cinématographique, à vous de deviner les films auxquels ils font référence.
A découvrir sans tarder!
Pour plus d’infos sur le groupe, rendez-vous sur leur page Facebook en cliquant ici.