
The Jacket
Réalisateur : Mathijs Poppe
Genre : Documentaire
Nationalité : Belgique, France, Pays-Bas, Liban
Présenté dans le cadre du Festival Millenium 2025
Un quotidien bien différent du nôtre, celui d’une famille palestinienne réfugiée au Liban. Nous suivons un père qui tente par tous les moyens de rester indemne face à la guerre et à une vie qu’il n’a pas souhaitée, dans un pays qui n’est pas le sien, sur une terre qui n’est pas la sienne.
The Jacket réalisé par Mathijs Poppe est une fiction remplie de réel et de sensibilité. La force de ce film est l’empreinte docu-fiction ou fiction documentaire. À la manière de grand cinéaste tel qu’Abas Kiarostami, on remet en scène un événement réel. Le choix d’une fiction au documentaire vient d’une prise de conscience de Mathijs de pas parvenir à capturer l’essence de leur réel si complexe pour quelqu’un qui ne le connait pas. Il a choisi de devenir une passerelle pour mettre en image les véritables événements des réelles personnes qui jouent leur propre vie.
Nous suivons un père comédien qui se prépare pour une pièce de théâtre qui raconte le poids héréditaire du peuple palestinien matérialisé par une veste recomposée de patchs de tissus de toutes les couleurs et de toutes les matières. Le quotidien suit son cours dans un contexte de crise sociale et économique où la ressource de l’essence, devenue omniprésente, est plus critique que la richesse. Alors que le père et son ami cueillent du thym, il perd la veste. Cette veste qui devait servir d’accessoire pour une pièce, deviens aussi son héritage qu’il ne peut laisser tomber.
Le père se lance dans cette quête pour la retrouver. Durant sa quête, à la manière d’un Don Quichotte démuni, il rencontre le spectre de la population qui habite le Liban : Syriens, Palestiniens, Libanais… réfugiés pour un temps incertain dans une misère où subvenir à ces besoins devient un combat de tous les jours.
Le film parvient à nous émouvoir, car il devient aussi une mémoire pour ce peuple à qui le choix n’existe plus, à qui la dignité de vivre n’existe plus.