A la découverte de The Perfect Side Of Nonsense de Jenny In The Cage: un album qui propose du bon et du moins bon, mais qui reste globalement agréable à écouter.
Jenny In The Cage, groupe de rock parisien, vit le jour en 2008. A peine un an après sa création, sortit leur premier album Solid Liquid Ethler avec, à la clef, une série de concerts.
Puis, plus rien. Silence radio. Et pour cause : le départ de trois des quatre membres de la formation. Il faudra attendre plus ou moins deux ans pour que le projet renaisse, avec entre autre, l’arrivée de trois nouveaux musiciens.
Le groupe propose alors une campagne de « Crowndfunding » sur « KissKissBangBang » afin de pouvoir financer leur second album The Perfect Side Of Nonsense. Certains considéreront que ce n’est pas l’idéal d’avoir recours à une telle opération. Cela reste sans doute une question de point de vue.
La récolte de fonds réussie, le groupe peut enfin passer en studio pour enregistrer leur nouvel opus. Et le 2 février dernier, le cd était dans les bacs des disquaires ou téléchargeable sur le net.
Dès le premier morceau, City Of White Houses, on perçoit directement ce qui ne va pas : une prestation du batteur qui manque totalement de peps et qui se traduit par une batterie quasi inexistante, sauf la caisse claire (du moins sur les deux premiers morceaux). Les compos à la guitare, par contre, sont riches et le chant est presque irréprochable. La petite touche « prog » rend quand même le tout intéressant à écouter.
La seconde chanson, comme la première, n’arrive pas à nous emmener ailleurs. Il faut attendre la troisième plage pour qu’enfin l’album décolle et parvienne à nous faire vibrer avec Just A Toy Boy. On oublie alors très vite le penchant trop propre des deux premiers morceaux qui sont fondamentalement « passe-partout ».
Puis on découvre la perle God(S). Voilà ce qu’aurait dû être tout l’album. On entend enfin la batterie qui dynamise le morceau, la guitare qui gronde et le chant qui s’emballe. On passe, en alternance, d’un refrain lourd et calme à un couplet balancé à du 300 à l’heure.
S’ensuit The Perfect Side Of Me qui prolonge la vigueur initiée par God(s). Puis vient Broken Boy Untold, placé judicieusement, enfin normalement, au milieu de l’album pour calmer quelque peu la tension. Mais voilà, comme le disque ne démarre réellement qu’au troisième morceau, c’est comme pour un soufflé, cela retombe trop tôt.
Par contre, on sera réveillé à nouveau avec Not Communicate et on le restera jusqu’à la dernière chanson (morceau caché) qui est une ballade plus anecdotique qu’autre chose.
Que retenir de The Perfect Side Of Nonsense ? Malgré un départ peu convaincant, l’album a tout de même des atouts. Nous soulignerons en particulier les excellents God (s), Not Communicate et In The End. Après, plusieurs écoutes, on aspire à découvrir cet album en live, histoire de pouvoir apprécier certaines chansons qui sont parfois ternies par le mixage. Cet album reste globalement très agréable à écouter et passer complètement à côté serait quand même dommage.