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    Hanni El Khatib : Moonlight

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    Etre vénéré par les « hipsters » de la terre entière, tel était le destin de Hanni El Khatib. Sorti de l’ombre en 2011 avec la sortie d’un premier album rugueux et puissant, Will the Guns Come Out, Hanni El Katib habillait déjà tous les riders à longboard « made in LA », princes de la hype, alors qu’il travaillait comme directeur artistique chez HUF, célèbre marque de vêtements branchée.

    Il aura simplement suffit d’un album, donc, appuyé par un single quasi-imparable, Dead Wrong, pour que le trentenaire Californien puisse faire de sa passion son nouveau métier. A partir de là, fini les fringues ! Enfin, pas totalement puisque le look fait partie intégrante de l’image de « bad boy » stylé qu’il cultive. Tatouages, gomina et perfecto sont au programme lorsqu’on va voir le rockeur sur scène.

    Mais si l’image est importante pour cet ancien directeur artistique, la musique n’en demeure pas moins sa priorité. Une musique toujours instinctive, à mi-chemin entre le garage des premiers Black Keys et le vieux blues. Une musique rétro et actuelle à la fois qui s’inspire du rock « old school » tout en y ajoutant des références actuelles. C’est d’ailleurs le paris que s’est lancé Hanni El Khatib. Un paris qu’il dit (non sans arrogance) être fière d’avoir relevé. « Ma musique vient du vieux rock et peut être plus nouvelle que bien des albums à la mode », affirme l’artiste.

    Sur Moonlight, son troisième album sorti le 19 janvier, la marche à suivre reste la même. On prend du vieux, et on recommence. Un filon qui, malheureusement, commence à s’essouffler. Si la surprise était de taille sur le premier album, Moonlight semble bien terne quatre ans après. Des mélodies orientales et quelques titres toujours aussi « groovy » comme Chasin’, Home ou encore Two Brothers (qui clôture l’album) donnent cependant un peu de fraîcheur à cet album décevant dans son ensemble.

    Florian Donnet
    Florian Donnet
    Journaliste du Suricate Magazine

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