What We Do in the Shadows
de Jermaine Clement et Taika Waititi
Comédie
Avec Taika Waititi, Jemaine Clement, Jonathan Brugh, Cori Gonzales-Macuer, Stuart Rutherford
Sorti le 4 février 2015
C’est dans une maison délabrée à Wellington, en Nouvelle-Zélande que cohabitent quatre vampires. Suivre les tribulations de la vie moderne obligée des créatures les plus fantasmées par les humains… Voilà un sujet de documentaire prometteur pour de jeunes réalisateurs. Dès lors, nous suivons Vladislav, Deacon, Viago et Petyr dans leur quotidien « paisible », jusqu’à ce que Nick, un humain récemment transformé, rejoigne le quatuor.
Par les temps cinématographiques qui courent, y a t-il quelque chose que l’on redoute plus que les films de vampires ? Probablement les parodies de films de vampires ! C’est non seulement sans crainte, mais avec une allégresse des plus bondissantes que vous devriez vous rendre au cinéma voir l’hilarant What we do in the shadows.
Pour les fans de la série Flight of the conchords, vous retrouverez ici la patte des comédiens et metteurs en scène : Taika Waititi (Boy, Eagle vs Shark) et Jemaine Clement .
Mise à part la brillante réalisation, qui l’air de rien enchaîne les plans séquences les plus délirants pour ensuite nous faire sentir étrangement intime avec ses improbables protagonistes, il y a une réelle inventivité, autant dans le ton que dans les gags.
Les rencontres entre les vampires et les loups garous (dont l’excellent Rhys Darby est le leader) sont d’une saveur sans égale, et les grossiers traits inhérents à la parodie ne nous éloignent pas d’une certaine réalité des personnages, que l’on aimerait pouvoir continuer à suivre ad vitam dans leurs pérégrinations nocturnes.
Malgré un net relâchement au niveau du rythme lorsque que l’on rentre dans le récit pur et que l’on quitte les simples anecdotes et présentation des personnages ; What we do in the shadows reste une comédie savoureuse et authentique.
Ce film est le pari risqué mais réussi de faire un film « de potes » qui ne fait pas rire qu’eux. L’engouement pour ce film est tel, que l’on peut se laisser aller à un calembour des plus triviaux en affirmant que What we do in the shadows offre du « sang neuf » au cinéma de genre.