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    L’interview qui tue ! de Seth Rogen et Evan Goldberg

    the interview affiche

    L’interview qui tue ! (The Interview)

    de Seth Rogen et Evan Goldberg

    Comédie, Action

    Avec James Franco, Seth Rogen, Lizzy Caplan, Randall Park, Diana Bang

    Sorti le 4 février 2015

    Sujet de polémique et objet de crainte de sûreté nationale, on se souvient que le film The Interview a provoqué certains tumultes lors de l’annonce de sa sortie aux États-Unis, il y a quelques semaines à peine. Pour rappel, le pitch : Dave Skylark, la vedette des interviews people, décroche un entretien exclusif avec le leader nord-coréen Kim Jong-un, amateur de son émission et féru de potins sur les célébrités.

    Dans cette satyre moderne, il y a tout de la touche à l’américaine : un duo de trentenaires attardés et obnubilés par la satisfaction de leur appétit sexuel, une image de la femme exclusivement orientée vers cette vocation, un humour potache et une succession d’événements tous plus improbables les uns que les autres. En bref, le ton de cette comédie sur fond de critique sociale est estampillé pur produit comique US et n’exige aucun effort d’analyse, ce qui peut être tout à fait pratique en cas de petite baisse de régime intellectuelle.

    Quoi qu’il en soit, grâce au charisme de James Franco (127 hours, 2011, Milk, 2009) et à son interprétation incarnée dans le rôle de Dave Skylark, ce qui est à la base un scénario potache devient un sujet d’intérêt probable et on se délecte de ce personnage à la fois odieux et tendre. Accompagné de son acolyte, le réalisateur du film Seth Rogen dans le rôle du producteur du show « Skylark Tonight », l’animateur vedette s’envole pour la Corée du Nord afin de rencontrer le dictateur. Contactés par la CIA, les deux compères ont pour mission de l’éliminer. On imagine aisément que les événements seront propices aux rebondissements et que le portrait de Kim Jong-un aura quelque chose du fantasme américain.

    Qu’il est bon néanmoins de profiter de l’avantage de la caricature et d’assister, en tant que spectateur, à la définition d’une liberté de ton qui ose s’attaquer à « celui dont on ne prononce pas le nom ». Car, que l’on aime ou que l’on déteste, ce film soulève le sujet de la manipulation des masses et l’impact de la perception médiatique et il est plus que crucial que cet angle d’attaque cinématographique demeure.

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