auteur : Didier Tronchet
éditions : Casterman
date de sortie : mars 2014
genre : Chronique sociale
Tout commence lors d’une semaine des plus banales. Notre anti-héros est chez lui. Il dort. Nous sommes au beau milieu de la nuit. Il est soudain réveillé par de drôles de bruits. En réalité, un incendie s’est déclaré chez ses voisins du dessus et il se voit obligé de quitter son appartement en toute vitesse. Allant à l’encontre de toutes les règles en vigueur, il s’arrête un temps dans sa course afin de sauver ce qui lui est le plus cher. Sans trop savoir, il se décide pour les albums photos familiaux. Finalement, l’incendie est maîtrisé assez rapidement et les habitants peuvent rentrer chez eux, l’occasion pour lui de prendre le temps et de feuilleter ses vieux albums…
De ce geste innocent débute pour notre personnage une véritable quête intérieure qui le mènera au plus profond de sa vie et des histoires de sa famille. Il part à la recherche d’un père disparu bien trop tôt, d’une sœur trop éloignée et d’un neveu tendrement aimé. Au final, la question de la filiation guide le cheminement de ce bonhomme à la recherche de sa vie.
À la base éditée sous la forme d’un roman éponyme, Le Fils du yéti de Didier Tronchet est sortie chez Flammarion en 2011. Elle surprend toujours de la part de ce grand auteur humoriste associé depuis longtemps à l’équipe du magazine satirique Fluide Glacial. Cependant, Tronchet démontre ici qu’il s’agit bien d’une bêtise de vouloir le ranger uniquement dans la catégorie de l’humour. Le fils du Yeti est une histoire très touchante et très personnelle qui nous fait voyager dans les dédales les plus profonds d’un homme ordinaire. Elle s’appuie sur un dessin simple, en noir et blanc, composé de gros traits, dans une mise en page épurée. Elle se livre ainsi, en toute simplicité et avec, tout de même, quelques touches de rire.