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    Liam Hayes ( ou Plush, c’est au choix ) nous propose Slurrup

    «Plush is Liam Hayes. Plush est un groupe. Liam Hayes est Plush. Liam Hayes est un compositeur»

    C’est simple, clair et précis, et c’est également la biographie de l’artiste que l’on trouve sur le site officiel du musicien.

    Entrons quand même plus dans les détails et précisons que ce doux déjanté, originaire de Chicago, pratique son art depuis 1992. Slurrup, à prononcer Slurp (sans le premier « u »j’insiste, la pochette étant assez explicite à ce sujet ) est son 5 ème album et suit Korp Sole Roller, sorti il y a quelques mois à peine.

    A l’intérieur de cette magnifique pochette ( non mais sérieusement, il aurait pu faire un effort à ce niveau) on trouve 13 pistes, pour une durée totale de 33 minutes 13 exactement. Vous remarquerez que j’ai utilisé le terme « piste » et non pas «  chanson » car notre ami, non mécontent de nous faire un album très court, se permet en plus de rajouter des titres composés uniquement de bruitages bizarres.

    Un truc court, moche avec des bruits étranges, génial ça sent la galette bien inintéressante. Et bien pas du tout mes amis. Car Plush nous propose une dizaine de titres courts certes, mais diablement bien fichus , dans un style rétro pop-rock psyché légèrement modernisé de toute beauté.

    Dès les premiers morceaux One Way Out , Nothing Wrong et Get It Right ,on peut ressentir un agréable parfum des Guess Who, des Lovin’ Spoonful ou même des Beatles ( période Sergent Pepper of course )

    Cette musique un peu folle est soutenue  par une batterie bien tonique, comme sur le tout bon Fokus ou encore sur Outhouse . Mais l’artiste sait mettre sa folie de côté et nous sortir de jolies choses plus mélancoliques, à l’image de Greenfield et surtout de August Fourteen, avec un coté très Procol Harum fort émouvant.

    La deuxième partie de l’album est un peu moins barrée, mais toujours d’un excellent niveau. On y retrouve également ces fameuses plages qui ne servent à rien, comme Channel 44 qui n’est qu’un bruit de fond de gens s’extasiant sur des montagnes russes au ralenti. Mais on pardonne ce genre de délires, tant ils s’incorporent parfaitement à ce joyeux disque

    Le dernier moreau, Fight Magic with Magic , clôture avec brio ce très bel opus . Un dernier petit coup de langue, et la platine s’arrête, nous donnant furieusement envie de tout recommencer depuis le début.

    Slurrup est une friandise à savourer de toute urgence . En plus, pendant que les parents se régaleront de ces doux sons rétros, les enfants pourront colorier sur la pochette. Génial non ?

    Julien Sterckx
    Julien Sterckx
    Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

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