L’exposition Paul Delvaux dévoilé touche à sa fin au Musée d’Ixelles. Une dernière occasion de redécouvrir l’univers singulier du maître belge.
Jusqu’au 18 janvier, les visiteurs pourront admirer quelques 90 œuvres, dont certaines inédites, ainsi « L’Incendie » (1935) dont les deux moitiés sont pour la première fois réunies.
L’exposition rassemble des productions notoires et moins connues des débuts réalistes et expressionnistes du peintre.
Tant les huiles que les dessins, les aquarelles ou les lithographies explorent pêle-mêle toutes les facettes du monde delvalien : l’attrait depuis l’enfance pour les trains, Jules Verne et l’architecture gréco-romaine ; l’inspiration trouvée dans le silence de Giorgio de Chirico ; le choc ressenti face au corps dénudé de la femme ; la rupture douloureuse avec son amour de jeunesse, Tam, qu’il immortalise dans plusieurs portraits ; la révélation devant la « Vénus endormie » à la foire du Midi ; etc.
La présentation, originale, range les œuvres en six sections, selon les thèmes récurrents dans le répertoire pictural de Paul Delvaux : la féminité, le mystère, le rêve, l’évasion, la solitude, la théâtralité. Le spectateur est convié à y cheminer librement, au gré de sa sensibilité, afin de s’imprégner du climat poétique que le peintre n’a cessé de vouloir susciter. Les indications sont rares – l’audio-guide en livre peu également -, relayant peut-être la célèbre formule de l’artiste lui-même : « Une œuvre ne s’explique pas, elle se regarde ».
Malgré une certaine confusion chronologique, empêchant de percevoir clairement l’évolution stylistique, ce parti-pris permet de plonger le visiteur hors du sens et du temps, dans l’onirisme du peintre, centré sur sa vision de l’idéal féminin.
Cette exposition, ni rétrospective ni documentaire, est un bel hommage rendu au maître.
Paul Delvaux, L’Incendie, huile sur toile, 1935
Plus d’infos :
Musée d’Ixelles : http://www.museedixelles.irisnet.be/expositions