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    La Dame en Noir 2 : L’Ange de la Mort

    la dame en noir 2 affiche

    La Dame en Noir 2 : L’Ange de la Mort

    de Tom Harper

    Epouvante-Horreur

    Avec Phoebe Fox, Jeremy Irvine, Helen McCrory, Adrian Rawlins, Leanne Best

    Sorti le 14 janvier 2015

    Deux ans après le premier volet, la mythique Hammer – maison de production de toute une série de films d’horreur britanniques des années 50 aux années 70 – donne une suite à La Dame en noir. Nouveau casting, nouveau scénariste et nouveau réalisateur pour cet Ange de la mort, qui rejoue le même type de partition dans des décors identiques, mais à une autre époque.

    Le film prend place une bonne quarantaine d’années après son prédécesseur, durant la Seconde Guerre mondiale, et suit un groupe de huit enfants menés par leur institutrice et la directrice de leur école. Tout ce petit monde débarque dans le village déserté de Crythin Gifford afin de s’abriter suite aux bombardements sur Londres et trouve refuge dans la Maison des marais, un manoir en ruine et isolé.

    Pour quiconque a vu le premier épisode, il n’y a aucun doute sur le fait que ce manoir à l’allure de l’emploi soit bel et bien hanté, ni sur la présence de la fameuse dame en noir du titre – une personne âgée derrière un voile noir dont les apparitions renvoient aux manifestations les plus traditionnelles de l’horreur à l’ancienne. La suite décline donc le schéma classique du film de maison hantée, doublé de l’élimination progressive des membres du groupe, à la manière d’un « slasher ».

    L’influence de films espagnols tels que L’Échine du diable ou L’Orphelinat est palpable et pose la question inévitable du renouvellement du genre. Il est assez symptomatique de constater que l’inscription de cette série B dans une mouvance assez récente du film d’horreur n’est en réalité qu’un écran de fumée, puisque tous les effets visuels et narratifs qu’elle lui emprunte ne sont que la répétition dévouée de conventions éculées. Les scènes de déambulations nocturnes, parsemées de fausses frayeurs et baignées d’une musique pseudo-inquiétante, sont en cela particulièrement ennuyeuses.

    Il y bien évidemment un soin tout particulier apporté au visuel – comme souvent dans le cinéma de genre – et l’on ne peut pas enlever au film un réel sens du cadre et de la lumière, dont un beau travail sur les ombres. Mais il est très dommage que cette obsession de la belle image et des ambiances ne soit au service de rien. Un film sur la peur enfantine se déroulant en pleine guerre aurait pu donner quelque chose de beaucoup plus viscéral et onirique, mais c’est malheureusement le classicisme appliqué qui l’a emporté.

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