Comme l’herpès génital de mon ex, il revient chaque année pour nous rappeler l’importance du partage et nous remémorer les mauvaises décisions que nous avons pu prendre dans nos vies. Vous l’avez reconnu entre mille, c’est le BIFFF ! Et pour cette année, notre équipe d’Avengers est composée de Loïc Iron Man Smars, de Matthieu Thor Matthys, d’Elodie Black Widow Kempenaer, Christian Hawkeye Kilian, Chéyenne Scarlet Witch Quévy et Olivier Mou du Gland Eggermont ! Place sans plus tarder à la soirée d’ouverture avec du grand BIFFF et du moins grand BIFFF. Alors attachez vos ceintures et partez pour une aventure fantastique avec Le Suricate !

Drop the Vide
Il paraît que quand tu regardes le vide, le vide parfois te répond. Et pourtant à voir le scénario de Drop, j’attends toujours une réponse ! Drop, c’est la quintessence du date Tinder foireux. Tout avait pourtant bien commencé. Vous vous parliez sur l’application en échangeant quelques « Et toi c’est quoi ton plus beau voyage ? », « Comment ça t’as jamais testé Tokidoki chaussé d’Alsemberg ? » ou « Moi deux doigts ça va mais plus, ça va dépendre de la finesse de ton auriculaire. » Des conversations normales en somme. Et puis tu arrives au date et là déjà tu vois que ses dernières photos Tinder dataient visiblement d’une décennie et qu’il lui manque deux dents. Casse l’Anne tiède, t’es en chien donc tu ne te laisses pas déstabiliser. Ça c’est mon champion ! Mais dans les cinq premières minutes, elle arrive à te caser qu’elle est Parisienne, que son plat préféré c’est du steak au quinoa « qui goûte comme le vrai » (non Capucine, ça ne goûte pas comme le vrai !!) et qu’elle supporte l’Union Saint-Gilloise. Excédé, tu prends sur toi, pour le groupe. Mais à un moment, trop c’est trop. Elle a dépassé les bornes : elle est de droite. Ça, c’est la goutte de trop qui fait monter la moutarde au nez. Eh bien Drop, c’est pareil. Avec Christopher Landon (Happy Birthdead et un des Paranormal Activity) à la réalisation, on se disait qu’on allait passer un bon moment. Tout avait pourtant bien commencé. On retrouvait le BIFFF, les blagues de Stéphane, des discours pas trop longs pour débuter, une salle survoltée, quelques Cornes avant le film. Et puis les prémices étaient prometteuses avec ce concept du premier date qui tourne au mind game. Mais très vite, tout s’écroule comme un château de quatre. C’est comme le sexe avec moi. C’est trop long, on s’ennuie et quand il commence à y avoir un peu d’action, ça dure 30 secondes et c’est fini. Bref, on ressort déçu.
Alors oui, on est contents de retrouver le meilleur festival du monde. Mais BIFFF, heureusement que toi et moi on se connaît. On a partagé des moments inoubliables, des émotions inquantifiables et des fous rires innombrables. Toi et moi, on est unis par quelque chose d’inexplicable. Un lien, une connexion, un univers. Et c’est pour ça qu’aujourd’hui, même si on a foiré notre premier date de l’année, c’est pas grave, je te donnerai toutes les secondes chances du monde. Je te pardonne et on reprend à zéro. Je t’aime. O.E.
Animal attrapé pour le BIFFFODEX : la chlamydia.

No puppet for old men
Après trois ans d’absence, c’est avec une émotion certaine que je retrouve le chemin du BIFFF et le plaisir de me retrouver le lendemain matin à devoir écrire une chronique avec les bières de la veille qui font toujours résonner ma boîte crânienne. Pendant que mon collègue profite des deux films mainstream en ouverture du festival en Ciné 1, je me sacrifie pour explorer la Ciné 2 et découvrir The Rules of Jenny Pen, un film néo-zélandais de James Ashcroft. Mais surtout, c’est l’occasion de voir deux grands acteurs s’affronter : d’un côté Geoffrey Rush (le Capitaine Barbosa de Pirate des Caraïbes pour ceux qui ne voient pas qui c’est) dans le rôle d’un ancien juge victime d’un AVC et dont la santé décline rapidement et John Lithgow (qui avait déjà joué des rôles de psychopathe dans la série Dexter ou un méchant dans Cliffangher), vieux pensionnaire de la maison de retraite où atterrit le juge et qui adore agresser les pensionnaires et les mettre sous le contrôle de sa marionnette, Jenny Pen. Les deux vont alors s’affronter avec les moyens du bord.
Le film est plutôt réussi dans sa forme réaliste, utilisant le principe d’hagsploitation (ou psycho-biddy, ces termes que je découvre en même temps que vous sont plutôt intéressants et mériteraient un article à part entière) inversé et n’ayant pas peur de montrer le sadisme des situations. Le réalisateur nous perd par contre à vouloir trop montrer la déliquescence de la vieillesse à coups de bruits stridents, d’images floues ou d’autres effets de mise en scène qui nous sortent du réalisme des scènes les plus marquantes. Et que dire de ce chat que le réalisateur met en avant comme un présage de mort des pensionnaires ? Il est le symbole qu’il a voulu en mettre trop alors que l’histoire en elle-même et les personnages se suffisaient à eux-mêmes. Mais ne boudons pas trop, c’était une bonne entrée en matière pour le festival ! Who rules ? …Jenny Pen ? Sluuurp ! (Seuls ceux qui l’ont vu comprendront). L.S.
Animal attrapé pour le BIFFFODEX : un chat présage de mort.

Death of a Unicorn : le film le plus hardcorne du BIFFF
Après la déception de Drop, il nous fallait urgemment notre dose de violence gratuite avant d’aller nous coucher ! Mais si, vous savez, ces moments dans les films où ça tabasse des chiots, trucide des nouveaux nés et frotte des blocs de polystyrène pour faire ce sqwick sqwick qui tape sur les nerfs ? Bon, peut-être pas à ce point OK mais sur l’échelle de Lecter, défoncer une licorne avec sa voiture dans une réserve protégée, c’est quand-même déjà pas mal. Autant dire que ce Death of a Unicorn commençait de la meilleure des manières. Avec un casting XXL composé de Jenna Ortega, Paul Rudd et la tête la plus giflable au monde de Will Poulter, cela augurait du meilleur ! Et nous n’avons pas été déçus. Et viens que ça défonce des licornes au shotgun, et tiens que ça sniffe de la corne de licorne pour se défoncer la gueule. On était venu pour voir des acteurs connus défoncer des licornes et on a eu exactement ce qu’on voulait ! Alors oui, ce Death of a Unicorn garde quelques standards hollywoodiens et le scénario est cousu de fils invisibles comme un dimanche sans pain. Mais on s’en fout. De manière honnête et transparente, il nous offre ce qu’il a à nous offrir, rien de plus et rien de moins. Il n’essaie pas de nous embrouiller l’esprit avec des sous-intrigues à la con et des plot twists tirés par les cheveux dans la soupe. Y a des licornes qui veulent nous embrocher et on les défonce ! Punt aan de lijn. Et ça, au BIFFF, on est friands. Merci Alex Scharfman ! O.E.
Animal attrapé pour le BIFFFODEX : des licornes avec des trous dedans.