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    Les Yeux Jaunes des Crocodiles

    les yeux jaunes des crocodiles affiche

    Les Yeux Jaunes des Crocodiles

    de Cécile Telerman

    Comédie dramatique

    Avec Julie Depardieu, Emmanuelle Béart, Patrick Bruel

    Sorti le 9 avril 2014

    Deux sœurs diamétralement opposées : Iris, superbe femme, superficielle riche et oisive, et Joséphine, timide, pauvre et très intelligente.

    Lors d’un diner, Iris se targue d’écrire un roman, car fatiguée de ne rien faire de sa vie. Alors piégée dans son mensonge, elle convainc sa sœur tout juste divorcée et criblée de dettes, d’écrire le roman à sa place. En échange elle lui versera tout l’argent contre son anonymat. Mais le succès du livre va bouleverser leur plan.

    Il fût malheureusement difficile d’éviter un ton quelque peu sarcastique en faisant ici le résumé de ce film.

    Gênant. C’est l’adjectif qui convient le mieux pour qualifier Les yeux jaunes des crocodiles. Gênant.

    Dès les premières scènes, l’inconfort régnant dans la salle est palpable. Rien qu’à entendre les dialogues, on verrait presque le scénariste en train d’écrire, d’ouvrir et de refermer ses guillemets, tant c’est peu naturel, peu fluide, mécanique. Julie Depardieu, se débat, tant bien que mal, pour essayer de sonner juste… Cela fonctionne…Une scène sur trois.

    Emmanuelle Béart, nous emmène avec elle au comble du malaise, cette dame n’a clairement plus l’âge d’interpréter une belle femme vive et séductrice, sa bouche gonflée ne laisse filtrer que quelques mots audibles, et son front figé ne peut pas nous aider non plus à comprendre ou même à deviner la moindre émotion.

    Les yeux jaunes des crocodiles est une adaptation du best-seller de Katherine Pancol, c’est donc plutôt par là qu’il faudra se plaindre pour cette histoire binaire, vue et revue. Le manque de rythme et les invraisemblables échanges des personnages nous tiennent assis, sourcils froncés, pendant plus de deux heures durant.

    Pour Cécile Telerman qui avait au temps de Tout pour plaire emballé son public, il semble compliqué que le pari se renouvelle cette fois. Patrick Bruel et Jacques Weber ne suffiront pas à faire remonter la pente laborieuse de la faible mise en scène et du montage paresseux de cette comédie qui a voulu ratisser trop large.

    Les méchants perdent et les gentils gagnent à la fin. Pour tous les adeptes de Disney, foncez, nous n’en sommes pas loin.

     

    Groucho Marx
    Groucho Marx
    Journaliste du Suricate Magazine

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