Titre : The Hemlock Queen
Auteur.ice : Hannah F. Whitten
Edition : Bragelonne
Date de parution : 13 novembre 2025
Genre du livre : Fantasy
Dans ce deuxième tome, Hannah F. Whitten continue de développer l’histoire complexe de notre triangle amoureux composé de Lore, Bastian et Gabe. Cette fois-ci, la magie prend une place centrale dans le récit, tandis que le pouvoir du clergé s’effrite progressivement suite à l’élection du nouveau roi. À peine le couronnement est-il prononcé que des murmures d’opposition se font entendre et que les nouvelles alliances commencent à vaciller.
Vous n’avez pas lu le tome 1 ? Pas de panique ! Voici notre avis sur le premier opus.
Des dieux dans la tête
Après les événements qui ont conduit Lore et Bastian à s’unir pour déjouer le complot visant à assassiner Lore, chacun se retrouve désormais à partager le pouvoir de l’autre. Lore maîtrise la Mortem, tandis que Bastian, en tant que représentant d’Apollion sur terre, diffuse le Spiritum. Ensemble, ils accomplissent des prouesses inédites depuis des siècles.
Gabe, ayant trahi Lore, ne peut espérer revenir en arrière. Cependant, les émotions qui unissent les anciens alliés ne semblent pas s’éteindre malgré la distance.
Progressivement, Lore commence à réaliser que la voix dans sa tête pourrait bien être celle de la déesse enfouie, Nyxara. Le comportement de Bastian lui paraît alors suspect, d’autant plus qu’il adopte une attitude beaucoup plus ferme, avec une voix qu’elle ne lui connaissait pas, sans parler de ses yeux qui adoptent parfois une étrange lueur dorée.
Hâte-toi lentement
Ce deuxième tome regorge de points intéressants. Tout d’abord, le lien initial entre Bastian et Lore avec d’anciennes divinités se complexifie, permettant la proposition d’une mythologie intéressante. Ensuite, l’originalité de la thématique de l’œuvre nous sort des sentiers traditionnels de la romantasy. Enfin, l’ouvrage se distingue par sa noirceur dogmatique, rappelant l’aura religieuse du catholicisme à la Renaissance.
Malgré ces nombreux éléments positifs, nous avons parfois regretté que la mise en contexte et le développement narratif manquent de dynamisme. Les évolutions sont présentes, mais elles se déroulent de manière très progressive. C’est un aspect à considérer lors du choix de cette lecture. Cet ouvrage demande de la patience, un amour certain pour les intrigues politiques, une affinité avec la thématique religieuse teintée d’obscurantisme, et une tolérance pour les questionnements existentiels qui entravent plus qu’ils ne libèrent.
L’œuvre se distingue également par son enrichissement du tissu narratif plutôt qu’une sempiternelle surenchère de smut. Les amateurs de tropes slow burn et d’amours impossibles y trouveront largement de quoi faire leur bonheur.