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    On ira, le road movie à la française qui nous embarque sur le chemin du lien retrouvé

    On ira est à la fois un coup d’essai et un coup de maître pour Enya Baroux. Ce premier long métrage a démarré en fanfare au Festival de l’Alpe d’Huez, où Hélène Vincent a reçu le prix d’interprétation féminine en début d’année.

    À 80 ans, en rechute de sa maladie, Marie (Hélène Vincent) décide de finir ses jours en Suisse grâce au suicide assisté. Mais lorsqu’elle doit l’annoncer à son fils fauché et à sa petite-fille en pleine crise d’adolescence, elle préfère leur cacher la vérité et invente un prétexte : un héritage à récupérer en Suisse. Rudy (Pierre Lottin), auxiliaire de vie rencontré la veille, se retrouve impliqué dans cette mascarade. Le voyage devient un road trip familial, à bord d’un vieux camping car qui n’a pas vu la route depuis la mort du grand-père. Une aventure essentielle où cette famille brisée doit se retrouver.

    Le film aborde un sujet de société lourd, celui du suicide assisté, avec une légèreté audacieuse et maîtrisée. Les thématiques les plus graves donnent souvent naissance aux meilleures comédies, mais encore faut-il trouver le bon dosage. Ici, le film ne tombe pas dans un débat pesant, préférant explorer le spectre des émotions: de la colère et l’incompréhension à l’acceptation des proches.

    Au fil du voyage, les barrières tombent et les liens se resserrent. Au départ, le fils est un homme absent, préoccupé par ses problèmes d’argent, mettant sa mère au second plan. De son côté, il est aussi un père distant pour sa fille. L’aide-soignant occupe une place que le fils n’a jamais vraiment prise. Mais lorsque toute la famille se retrouve à l’étroit, contrainte d’échanger autrement, le chaos des relations finit par s’apaiser pour laisser place à l’essentiel.

    Pierre Lottin prouve une fois de plus qu’il est bien plus que Wilfried des Tuches. Son rôle de soignant maladroit, dont la seule compagnie est un rat, apporte un regard extérieur qui équilibre les tensions familiales. Véritable médiateur malgré lui, il devient le messager d’une réconciliation qui semble impossible.

    Sans jamais tomber dans le pathos, On Ira parvient à être touchant et sincère, porté par une esthétique qui sent bon l’été. Un film qui rappelle ce qui compte vraiment et invite à repenser ses priorités.

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    On iraRéalisatrice : Enya BarouxGenre : Comédie dramatiqueActeurs et actrices : Hélène Vincent, Pierre Lottin, David AyalaNationalité : FranceDate de sortie : 12 mars 2025 On ira est à la fois un coup d’essai et un coup de maître pour Enya Baroux. Ce premier long...On ira, le road movie à la française qui nous embarque sur le chemin du lien retrouvé