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    Le TOP 8 des meilleurs films avec Louis de Funès

    Dynamique, excentrique et inimitable, Louis de Funès a marqué l’histoire du cinéma français avec son jeu burlesque et son énergie inépuisable. Des répliques cultes aux scènes d’anthologie, il a su imposer son style unique, traversant les générations avec des films qui restent encore aujourd’hui des références de la comédie. Mais quels sont ses meilleurs rôles ?

    TitreAnnéeRéalisateurPartenaire(s) PrincipalRésumé
    La grande vadrouille1966Gérard OuryBourvilUne comédie d’aventure sur la Seconde Guerre mondiale, marquée par l’alchimie comique entre Bourvil et Louis de Funès.
    Les aventures de Rabbi Jacob1973Gérard OuryClaude Giraud, Suzy DelairUn industriel raciste se retrouve déguisé en rabbin, dans une satire hilarante et engagée sur la tolérance.
    Le gentleman d’Epsom1962Gilles GrangierJean GabinUn aristocrate désargenté arnaque des parieurs hippiques, avec un Louis de Funès plus subtil que jamais.
    Le corniaud1965Gérard OuryBourvilUn homme ordinaire devient malgré lui une mule pour un trafic de drogue, offrant un duo légendaire avec Bourvil.
    La folie des grandeurs1971Gérard OuryYves MontandUne adaptation burlesque de Ruy Blas où de Funès incarne un ministre avide et manipulateur face à Yves Montand.
    L’aile ou la cuisse1976Claude ZidiColucheUne critique satirique de l’industrialisation alimentaire, avec un face-à-face comique entre de Funès et Coluche.
    Oscar1967Édouard MolinaroClaude RichUn huis clos théâtral où de Funès enchaîne les quiproquos et gesticulations dans un rythme effréné.
    Le gendarme de Saint-Tropez1964Jean GiraultJean Lefebvre, Michel GalabruLe film qui lance la saga culte du gendarme, avec un de Funès au sommet de son art burlesque.

    La Grande Vadrouille (1966) – L’incontournable chef-d’œuvre

    Sorti en 1966, La Grande Vadrouille n’est pas qu’un simple film comique : il s’agit du plus grand succès du cinéma français pendant plus de 40 ans, totalisant plus de 17 millions d’entrées en salles. Réalisé par Gérard Oury, ce chef-d’œuvre du burlesque met en scène un duo mythique, Louis de Funès et Bourvil, dans une comédie d’aventure qui mêle humour absurde et satire du contexte historique.

    Ce qui fait la force de La Grande Vadrouille, c’est avant tout la complicité entre Bourvil et Louis de Funès. Le contraste entre la bonhomie naïve de Bourvil et l’énergie nerveuse de de Funès fonctionne à la perfection, offrant des échanges hilarants et un rythme effréné. Certaines scènes sont devenues légendaires.

    Si La Grande Vadrouille a marqué des générations, c’est aussi grâce à son ambition cinématographique. Gérard Oury y combine grande fresque historique et comédie populaire, avec des décors somptueux et une belle mise en scène. Bien plus qu’un divertissement, ce film symbolise un pan de l’histoire du cinéma français, prouvant que l’humour peut être un formidable outil de résilience face à l’adversité.

    Les Aventures de Rabbi Jacob (1973) – Comédie et satire sociale

    Sorti en 1973, le film de Gérard Oury – Les Aventures de Rabbi Jacob, derrière ses gags absurdes et son rythme effréné, propose une réflexion audacieuse sur les préjugés et la tolérance, portée par un Louis de Funès en état de grâce.

    L’histoire suit Victor Pivert, un industriel raciste et colérique, qui se retrouve malgré lui impliqué dans une affaire d’espionnage. Contraint de se déguiser en rabbin pour échapper à ses poursuivants, il plonge dans un univers qu’il méprise, ce qui donne lieu à des situations hilarantes mais aussi à une remise en question progressive de ses convictions.

    Si Les Aventures de Rabbi Jacob a marqué les esprits, c’est aussi grâce à sa mise en scène dynamique et percutante. De Funès, fidèle à son style hyperactif, enchaîne mimiques et gesticulations dans un ballet comique maîtrisé. Sous ses airs de comédie populaire, le film aborde des thèmes profonds toujours d’actualité. Gérard Oury y oppose la peur de l’autre et l’absurdité du racisme à la force du vivre-ensemble. Une œuvre drôle, engagée et intemporelle, qui prouve que le rire peut aussi être un puissant levier de réflexion.

    Le Gentleman d’Epsom (1962) – La perle méconnue

    Sorti en 1962, Le Gentleman d’Epsom est un film souvent éclipsé par les plus grands succès de Louis de Funès, mais il mérite amplement sa place parmi ses meilleures performances. Ce long-métrage repose sur l’alchimie entre Louis de Funès et Jean Gabin, offrant une comédie élégante où la subtilité du jeu d’acteur prime sur l’exubérance habituelle de l’humoriste.

    L’histoire met en scène Richard Briand-Charmery (Jean Gabin), un aristocrate désargenté qui vit de combines sur les champs de courses, promettant des « tuyaux » gagnants à des parieurs naïfs. De Funès, dans le rôle d’un restaurateur trop crédule, devient l’une de ses principales victimes, donnant lieu à des scènes où son énergie explosive contraste avec le flegme de Gabin. Pour de véritables “tuyaux” sur les jeux d’argent, mieux vaut se rendre sur Casinodoc afin d’éviter les mésaventures dignes de Louis de Funès dans ce film.

    Bien que plus discret dans la filmographie de de Funès, Le Gentleman d’Epsom se distingue par son ton raffiné et son atmosphère feutrée. C’est une comédie fine où l’humour repose davantage sur l’ironie et le dialogue que sur l’exagération gestuelle.

    Le Corniaud (1965) – Duo légendaire avec Bourvil

    Sorti en 1965, Le Corniaud marque une étape essentielle dans la carrière de Louis de Funès et le consacre définitivement comme l’un des rois de la comédie française. Face à un Bourvil candide et bienveillant, de Funès incarne un personnage rusé et autoritaire, créant un contraste comique parfait qui fera le succès du film.

    Réalisé par Gérard Oury, le film raconte l’histoire d’Antoine Maréchal (Bourvil), un homme ordinaire qui se retrouve embarqué malgré lui dans un trafic de drogue international orchestré par le malicieux Léopold Saroyan (Louis de Funès). Entre courses-poursuites absurdes, quiproquos hilarants et situations rocambolesques, Le Corniaud enchaîne les scènes cultes avec un timing comique impeccable.

    Si ce film est devenu une référence du cinéma français, c’est avant tout grâce à l’alchimie entre ses deux acteurs principaux. Le flegme naïf de Bourvil face à l’exubérance nerveuse de de Funès crée une dynamique explosive qui fera encore des merveilles un an plus tard dans La Grande Vadrouille. Un classique indémodable, qui symbolise l’âge d’or de la comédie française.

    La Folie des grandeurs (1971) – Le génie du burlesque dans un décor historique

    Sorti en 1971, La Folie des grandeurs est une fresque historique burlesque qui permet à Louis de Funès d’incarner l’un de ses rôles les plus marquants : Don Salluste, un ministre avide et manipulateur, prêt à tout pour conserver son pouvoir. Inspiré de Ruy Blas de Victor Hugo, le film de Gérard Oury transforme la tragédie en une comédie mordante où satire sociale et humour absurde se mêlent parfaitement.

    Face à un Yves Montand brillant en valet naïf devenu noble malgré lui, Louis de Funès livre une performance énergique et machiavélique. Son personnage, caricature du despote avare et méprisant, multiplie les complots et manipulations, créant un contraste comique irrésistible avec son serviteur devenu maître. Le jeu nerveux et vif de de Funès s’oppose à la prestance nonchalante de Montand, renforçant l’effet comique de leurs échanges.

    Outre son duo explosif, La Folie des grandeurs se distingue par ses dialogues ciselés et ses répliques cultes, comme le légendaire « Il est l’or, monseignor ! ». L’humour du film repose autant sur ses situations absurdes que sur la satire sociale qu’il propose, critiquant les abus de pouvoir avec une légèreté mordante. Un classique indémodable, qui allie comédie brillante et critique subtile des travers humains.

    L’Aile ou la Cuisse (1976) – Un duel générationnel savoureux

    Sorti en 1976, L’Aile ou la Cuisse repose sur un face-à-face aussi comique que symbolique entre Louis de Funès et Coluche, incarnant deux visions opposées de la gastronomie et du monde moderne. Réalisé par Claude Zidi, ce film aborde avec humour un sujet encore très actuel : l’industrialisation de l’alimentation et ses dérives.

    Louis de Funès incarne Charles Duchemin, un critique gastronomique redouté, défenseur d’une cuisine traditionnelle et raffinée. Son adversaire, Tricatel, dirige une entreprise spécialisée dans la nourriture industrielle, où les plats sont fabriqués à la chaîne sans saveur ni authenticité. Dans cette guerre culinaire, le personnage de Coluche, fils rebelle de Duchemin, incarne la nouvelle génération, hésitant entre respect du patrimoine et modernité.

    Le film regorge de scènes cultes, comme l’infiltration de l’usine Tricatel et la fameuse dégustation de produits chimiques, où de Funès livre une performance burlesque mémorable. Une comédie savoureuse, portée par un duo irrésistible, qui critique avec malice les excès de la société de consommation.

    Oscar (1967) – Le comique de situation à son apogée

    Sorti en 1967, Oscar est un exercice de style où Louis de Funès déploie toute son énergie dans un huis clos au rythme effréné. Adapté de la pièce de théâtre du même nom, ce film réalisé par Édouard Molinaro exploite à la perfection les codes du vaudeville et du comique de situation.

    L’intrigue repose sur une journée cauchemardesque pour Bertrand Barnier (Louis de Funès), un homme d’affaires autoritaire qui voit sa vie basculer entre chantage, quiproquos et révélations absurdes. La tension monte à mesure que les événements s’enchaînent à une vitesse folle, offrant à de Funès un terrain de jeu idéal pour ses mimiques, sa gestuelle frénétique et ses explosions de colère légendaires.

    Dans ce film, chaque dialogue est une réplique cinglante, chaque situation une montée en puissance comique. Oscar est un modèle de timing burlesque, où le génie de de Funès brille dans une performance survoltée et millimétrée. Un chef-d’œuvre du comique théâtral transposé au cinéma, toujours aussi efficace aujourd’hui.

    Le Gendarme de Saint-Tropez (1964) – Naissance d’un personnage culte

    Sorti en 1964, Le Gendarme de Saint-Tropez marque un tournant majeur dans la carrière de Louis de Funès en lui offrant l’un de ses rôles les plus emblématiques. Avec son interprétation survoltée du maréchal des logis-chef Ludovic Cruchot, il impose un personnage culte du cinéma français, à la fois autoritaire, maladroit et irrésistiblement comique.

    Ce premier volet, réalisé par Jean Girault, connaît un immense succès populaire et pose les bases d’une saga qui comptera six films, s’étalant jusqu’en 1982. Situé dans la station balnéaire la plus célèbre de France, le film joue sur le contraste entre le rigorisme de Cruchot et l’insouciance des vacanciers. Entre poursuites absurdes, quiproquos et scènes légendaires, comme celle des nudistes, le film est un condensé de comédie burlesque à la française.

    Grâce à Le Gendarme de Saint-Tropez, Louis de Funès devient définitivement une star, portant la franchise sur ses épaules avec une énergie inépuisable et des mimiques inimitables. Un classique indémodable qui continue de séduire des générations de spectateurs.

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