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    Virginie Hocq est sur le fil

    Crédit photo ©Emanuele Scorcelletti

    Ce jeudi 11 décembre, l’humoriste nivelloise revenait dans sa ville natale pour présenter Sur le Fil, son nouveau spectacle. Rencontre.

    Virginie, pourriez-vous nous donner un avant goût de votre nouveau spectacle ?

    Mon nouveau spectacle s’appelle Sur le Fil car, comme toujours, je fais des sketchs qui sont sur le fil du rasoir. Je suis un peu incisive et j’aime qu’ils soient un peu piquants.

    Sur le Fil représente également le fil conducteur, le fil de la vie ou encore le fil rouge pour raconter des histoires. Dans ce spectacle, je me pose la question de savoir ce qu’il se serait passé si j’avais dévié à un moment et si je n’avais pas choisi le théâtre.

    Et voilà, ça part vraiment dans tous les sens. On peut, par exemple, y retrouver Marie-Antoinette, un personnage de l’histoire mais revu et corrigé. Elle a un petit cheveu sur la langue et un air un peu barjo. C’était une idée que j’avais dans le bide depuis longtemps. J’ai enfin réussi à la mettre sur papier et sur scène. Et finalement, ça fonctionne au-delà de mes espérances.

    Comment appréhendez-vous ce spectacle ?

    Celui-ci je l’appréhende assez bien. Ça peut paraître égocentrique de dire ça mais j’ai tellement rêvé ces sketchs que j’en suis contente. C’est un spectacle où j’ai osé assumer des choses que j’avais en tête. Et je pense vraiment qu’il va plaire. C’est quand on a décidé de le jouer devant de vraies personnes à Libramont que j’ai réalisé cela. Quand le public se marre, ça ne trompe pas, on sait que ça plait. On le voit aussi à ceux qui restent après le spectacle pour demander un petit autographe ou papoter un peu. J’ai tellement eu de bons retours qu’un producteur m’a même proposé de m’installer au Théâtre de Paris à partir de janvier alors que je devais me produire qu’en septembre. Truc de dingue !

    La scène, c’est une passion que vous entretenez depuis votre enfance…

    Depuis toujours à vrai dire. Je me rappelle exactement quand c’est arrivé. C’est à 8 ans que j’ai fait mon premier spectacle où il y avait des sketchs et de l’impro. J’ai tout simplement adoré et c’est à partir de ce moment là que tout a commencé. Depuis, ça ne m’a plus lâché. J’ai été jusqu’au bout de ce que j’avais imaginé.

    Un rêve qui devient réalité alors ?

    Je n’ai jamais visé la lune. J’espérais juste pouvoir payer mes factures en jouant au théâtre. Mais, j’ai toujours eu un petit paquet de confiance en moi qui me disait « continue ! ». Au final, ça me va plutôt bien. Si je n’avais pas évolué dans le théâtre, j’aurais choisi un métier qui, avant tout, me rende heureuse et qui me permette d’être proche des gens. Peut-être institutrice, je ne sais pas…

    En France, vous enchaînez les films, les séries télévisées, les émissions, etc. Mais la Belgique dans tout ça ? Y-a-t-il un manque d’opportunités chez nous ?

    Je ne travaille plus beaucoup en Belgique effectivement. Quand j’ai fait le Conservatoire à Bruxelles, je pensais jouer des petits rôles dans des compagnies. Mon père m’a toujours rappelé cette phrase : beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Il m’a toujours dit que je pouvais faire ce métier mais qu’il y avait beaucoup de chances que ça ne marche pas car il y avait trop de gens sur le marché.

    Je partais avec ça en tête mais chaque nouvelle rencontre me poussait à aller plus loin, que ce soit des metteurs en scène ou même les frères Taloche. De fil en aiguille, je suis partie à Paris. Et là, il y a le cinéma et tellement de spectacles qu’on ne sait plus où donner de la tête.

    Mais j’adorerais tourner ici en Belgique. Peut-être que les gens se disent que comme je suis à Paris je n’en ai pas l’envie, mais que du contraire, j’attends justement que l’on me propose quelque chose !

    On peut donc dire que tourner en Belgique ferait partie de vos projets ?

    Oui, ça me plairait beaucoup en effet. Mais, en attendant que ça arrive, je continue mon petit bout de chemin. J’ai récemment joué dans un film qui sortira en janvier, ainsi que dans une série qui s’appelle Presque parfaite. Il y a également une pièce que j’adore qui s’appelle Le Bal d’Ettore Scola que j’aimerais monter avec d’autres humoristes parce que c’est un spectacle très visuel et qu’il n’y a pas beaucoup de texte à apprendre. Je pense en tout cas que mon parcours n’est pas terminé et que je n’ai pas dit mon dernier mot.

    Propos recueillis par Aurélie Parisi


    virginie hocq sur le fil

    La tournée :

    12 décembre 2014 au Centre Culturel de Welkenraedt Complet

    13 décembre au Centre Culturel de Seraing Complet

    17 décembre au Théâtre de Binche Complet

    18 décembre au Centre Culturel de Tubize Complet

    10 Janvier 2015 au Palace à Ath

    13 janvier au Centre Culturel de Mouscron

    25 janvier à la Salle Baudouin IV de Braine-Le-Comte

    28 février au Centre Culturel de Spa

    6 mai au Centre Culturel des Roches (Rochefort)

    Aurélie Parisi
    Aurélie Parisi
    Journaliste du Suricate Magazine

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