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    Everybody Loves Touda en avant-première au Cinemamed

    Le film Everybody Loves Touda, réalisé par Nabil Ayouch, fait une entrée remarquée sur la scène cinématographique cette année. Sélectionné en compétition officielle au Cinemamed, il sera projeté en avant-première le lundi 2 décembre au cinéma Palace, en présence du réalisateur. Pour ceux qui ne pourront y assister, une projection supplémentaire est prévue le jeudi 5 décembre au cinéma Aventure. Ce film a déjà suscité l’intérêt international, ayant été présenté dans la section Cannes Première au Festival de Cannes 2024. Sa sortie en salles est prévue pour le 18 décembre 2024, offrant au public belge une occasion unique de découvrir cette œuvre en avant-première lors du Cinemamed.

    Il nous dépeint la vie d’une femme et de son fils, muet, qui se bat pour s’en sortir en pratiquant ce qu’elle voit comme un art traditionnel et vécu par le monde comme une forme prostitution divertissante, faisant d’elle une cheikhate .

    Touda chante les poèmes traditionnels de la Aïta, historiquement liés à une forme de résistance face à l’oppression. En dehors de la reconnaissance nationale ou internationale, cette pratique ne fait pas consensus. Certains respectent cet art pour ce qu’il est tandis que d’autres pour une pratique honteuse et sale. Ainsi Touda se bat pour se faire une place, sa place, dans un monde où elle veut le meilleur pour son fils muet. Même si cela doit passer par le sacrifice de son corps et du temps qu’elle peut avoir avec lui.

    C’est avant tout un film qui traite du sujet du statut de la femme dans une société marocaine où l’on traverse les campagnes de l’Atlas et Casablanca, comme le fantasme de la réussite. On y peint très clairement les violences tues et la solitude qui s’y accompagne. À plusieurs moments, Touda se retrouve seule face à son indignation, seule face à cette violence, seule à vouloir le meilleur pour son fils, jusqu’au sens figuré du mot.

    Dès la première séquence, on nous plante le décor : un chant, de la poésie, une tradition, une célébration qui vire à l’ivresse et au cauchemar. Comme un piège qui se referme sur lui-même, où le pire est à venir et qu’il n’y a plus d’échappatoire possible.

    Le film nous raconte cela : une histoire dramatique où l’espoir ne cesse de s’interrompre en se demandant si finalement, il y avait déjà eu de l’espoir.

    Pour plus d’informations sur le festival, consultez le site du Cinemamed.
    Retrouvez ici l’interview de Nabil Ayouch.

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