Titre : L’homme qui regardait la montagne
Auteur : Massimo Calvi
Edition : Bayard
Collection : Littérature intérieure
Date de parution : 9 octobre 2024
Genre du livre : Roman
Dans une nouvelle collection des éditions Bayard, très justement appelée « littérature intérieure », Massimo Calvi nous offre un récit doucement traversé de poésie. Ce livre, à la couverture rousse, contient les derniers jours d’un homme. Il a choisi de les vivre, le regard posé vers la montagne qui a traversé toute sa vie.
« Ils ont dit quelques jours ». C’est peu quelques jours… Est-ce assez pour se retourner et contempler le chemin parcouru ? Pour renouer avec ses origines et offrir un dernier salut à une compagne de toujours? Cette montagne, il l’a parcourue de long en large, il en connaît chaque pierre. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, elle était là, jamais loin de son regard ou de ses pas. Ses parents l’ont élevé sur ses routes, il y a grandi. En foulant ses versants, il y a été seul, malade, amoureux, apeuré, confiant et heureux. Surtout heureux. Cette montagne, il l’a parfois quittée mais, immanquablement, il y est revenu. Même maintenant. Elle a été l’aube, le zénith et sera le crépuscule de sa vie. Sur une chaise posée au creux de la prairie de son enfance, il fixera résolument, jour après jour, les yeux sur la montagne et en lui-même. Un regard tendre sur une vie simple traversée de naissances, de pertes, d’amour, de maladies et de beautés. Une vie qui fait écho à la nôtre.
La collection « littérature intérieure » a pour objectif de « s’interroger sur le mystère, le trouble, la douleur, la puissance, la joie que constitue l’existence humaine (…) ». Ce choix éditorial exigeant se trouve entièrement respecté en intégrant ce livre de Massimo Calvi à la collection naissante.
Chaque page de ce récit est un bijou de prose poétique, invitant le lecteur à se laisser porter par la beauté des instants décrits, qu’ils soient durs, magnifiques ou d’apparence banale. Par des mots simples et lumineux, l’auteur nous convie à ressentir ces fragments de temps, ces éclats de quotidien qui, mis bout à bout, composent finalement l’essence même de l’existence.
La figure centrale de la montagne est extrêmement bien construite. Au fil de ce récit-poème, elle devient à la fois un miroir et un refuge pour les pensées de notre protagoniste. Elle le renvoie à ses propres interrogations, ses souvenirs, ses émotions et ses changements. Elle sera tour à tour confidente et témoin des petits et grands moments de sa vie.
L’homme qui regardait la montagne est une célébration de la nature, de ses paysages grandioses et de la sagesse qu’ils offrent à celui qui sait les contempler. À travers ce voyage intérieur et ce dialogue muet avec la montagne, Massimo Calvi nous invite à une réflexion profonde sur ce qui fait la moelle d’une vie.