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    Big Music de Simple Minds : le revival d’un « vieux » groupe new wave

    A l’heure où les synthétiseurs et la création de musique assistée par ordinateur sont abondamment utilisés par des groupes comme Daft Punk ou Kavinsky, le rock new wave continue d’inspirer les jeunes générations et s’érige en exemple à suivre.

    C’est au beau milieu de cette révolution mélodique d’il y a quarante ans qu’apparaissaient Talk Talk, Depeche Mode, The Cure mais aussi un certain Simple Minds. Aujourd’hui connus pour la bande originale de Breakfast Club, Don’t you (forget about me), et le titre Alive and Kicking, tous deux sortis en 1985, les simples d’esprit se sont aussi adonnés à la chanson engagée avec le non moins célèbre Mandela Day (1989).

    Cependant, malgré ces hits, Simple Minds entame une longue traversée du désert dans les années 90 et n’écrit alors que deux albums (contre 8 la décennie précédente). La situation ne s’améliore qu’au tournant du siècle. La voiture rouillée des indécrottables quinquagénaires, Jim Kerr (auteur, chant) et Charlie Burchill (compositeur, homme-orchestre), acquiert alors le statut de véhicule de collection. Revenus avec Black & White 050505 en 2005 et Graffiti Soul en 2009, ces « vieux », loin d’être ringards, ont réussi à dépoussiérer leur style. Après 5 ans d’attente insoutenable, ils nous livrent enfin leur dernier opus, Big Music, composé de 12 pistes (18 pour sa version Deluxe).

    Et le suspense n’a pas été vain. L’oeuvre s’ouvre en effet sur les sons électroniques et punk rock à l’ambiance froide de Blindfolded et de Midnight Walking, clin d’œil à la période expérimentale du groupe. Son excellent premier single, Honest Town, voyage dans l’enfance de Jim Kerr, à Glasgow, et s’inspire des souvenirs de sa maman, décédée depuis 4 ans.

    Les synthétiseurs nous emportent également vers des morceaux intenses, comme Big Music, qui rappelle Muse, ou Imagination. A cela viennent s’ajouter Broken Glass Park et Blood Diamonds, deux enfants perdus déjà révélés dans le best of, Celebrate – The Greatest Hits (2013).

    Mais si ce nouveau-né tient sa richesse de l’engagement de ses auteurs, il lasse à force de vouloir compliquer l’arrière-plan sonore et manque de renouvellement. Certaines chansons, comme Concrete and Cherry Blossom ou Human, agressent l’oreille par leur surcharge cacophonique, loin de la propreté d’un Mandela Day.

    La reprise des Doors, Riders on the Storm (sur la version augmentée), gomme complètement le côté psychédélique de l’original et se réduit finalement à une accumulation de sons électroniques embrouillés peu intéressants.

    Un album inégal donc, entre tradition et modernité.

    A noter que Simple Minds débutera bientôt sa tournée mondiale, et passera par Anvers et Forest National fin 2015.

    H. D.
    H. D.
    Journaliste du Suricate Magazine

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