Titre : Grande fille
Texte : Etsuko Arai
Dessin: Chiaki Okada
Traduction : Mutsumi Funato
Éditeur : Seuil
Date de parution : 30 août 2024
Genre : Petite enfance, Livre illustré
Traduit du japonais, Grande fille est un album jeunesse plein de charme pour les enfants dès 4 ans. Son héroïne, Léna, se retrouve inopinément seule le jour du spectacle de son école. Le livre évoque ainsi la capacité des enfants, dès le plus jeune âge, à développer leur confiance en eux pour surmonter les difficultés. Initialement publié en 2017, Grande fille est désormais disponible au format poche, au prix très abordable de 5 euros.
Léna et son petit frère Hayato vont à la maternelle. Depuis plusieurs semaines, ils préparent le spectacle de fin d’année. Léna a hâte de mettre sa belle robe et de monter sur scène. Mais le matin du jour J, c’est la catastrophe. Hayato est malade, et leur maman doit l’emmener d’urgence chez le médecin. Léna se retrouve donc toute seule. Elle va devoir surmonter sa déception et son appréhension pour participer malgré tout au spectacle.
À travers cette petite histoire simple qui parle à tous les enfants, c’est une multitude de thèmes qui sont abordés en filigrane : l’autonomie, la résilience, le lien parent-enfant, la confiance, ou encore la solidarité entre frères et sœurs. Car devenir « une grande fille », c’est un peu de tout ça.
Les illustrations aux crayons de couleur contribuent à renforcer la douceur qui se dégage du texte grâce à un effet « filtre » qui atténue la saturation des couleurs. Bien que le format souple et compact de l’album soit très pratique, on regrette que la police de caractères soit si petite car elle est difficilement lisible à la lampe de chevet. Le contexte familial de Grand fille est aussi un peu stéréotypé : le père est complètement absent car « au travail », et c’est à la maman de gérer à la fois l’enfant malade et le spectacle de l’école. L’histoire est toutefois bien universelle et porteuse d’un message positif. Si Léna trouve le courage de surmonter sa tristesse (elle se répète « ça va aller » pour se donner du courage), c’est parce qu’elle est forte de l’amour de sa maman et de sa confiance, exprimés par leur petit « signe » secret. Une belle histoire qui sonne comme un compliment à tous les enfants qui, au quotidien, avancent à petits pas vers la maturité.