Titre : L’Amour coûte que coûte
Autrice : Claire Dierckx
Editions : Editions du cerf
Date de parution : 5 septembre 2024
Genre du livre : Essai
Dans L’Amour coûte que coûte Claire Dierckx livre un témoignage, basé sur son expérience d’une maladie neuro-dégénérative depuis plus d’une décennie. Son récit tourne autour d’une question centrale : dans un contexte de grande dépendance, que faire de la souffrance ?
L’écriture est directe, non censurée, presque à l’état brut. Elle ne passe pas par quatre chemins, mais aborde au contraire des sujets existentiels tels que la vie, la mort, la douleur ou encore la foi. D’emblée, l’auteure plante le décor en parlant de son amour pour Dieu et du dialogue qu’elle entretient avec lui. Elle mobilise un certain nombre de références catholiques.
Pour autant, le récit est incarné et empreint d’émotions. Claire Dierck exprime sa colère, son incompréhension et son indignation face à la maladie qui la touche, comme elle a touché son père. Ce dernier a fait le choix de l’euthanasie, choix qu’elle ne comprend pas. Elle donne donc son point de vue sur le sujet, qui se trouve étroitement lié à sa foi. Sans nier le découragement qu’une personne atteinte d’une maladie la faisant beaucoup souffrir peut ressentir, l’auteure défend l’idée selon laquelle l’expérience de la vulnérabilité présente un caractère fécond.
C’est là que se situe certainement le message principal de l’ouvrage : notre apparente faiblesse nous permet en réalité de nous mettre en lien avec l’autre, d’accepter son aide et de toucher ainsi son cœur. Le lâcher-prise, l’acceptation, le dépouillement et le don de soi constitueraient des clés pour sublimer une réalité éprouvante, pour emprunter une voie d’espérance, pour aimer et être aimée.
Finalement, dans L’Amour coûte que coûte, Claire Dierckx partage le cheminement intérieur qui est le sien et qui la pousse à avoir l’« audace de vivre ». Elle y partage le moteur qui l’habite : « Ose croire, ose aimer ».