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    Kele : Trick (c’est tout sauf ça)

    « Hey, mais ça me fait penser à… ». Et si on vous faisait gagner un temps précieux en précédant l’énumération qui accompagne généralement cette formule ?  Bloc Party, les gars !  « Ca » vous fait penser à Bloc Party !  Et c’est légitime, parce que Kele Okereke, en fait, c’est le leader du groupe susdit qui s’est lancé dans un projet solo de musique électronique.  Trick est le deuxième album solo de Kele Okereke, et on espère un peu, le dernier !

    Explications :

    D’abord, on ne peut pas dire que Trick soit un geyser de créativité textuelle.  En effet, le poète en herbe, on ne sait trop pour quel motif par ailleurs, a décidé de consacrer les dix chansons de l’album aux relations sentimentales (oui, dans le genre déjà vu…).   Tantôt il relate les émotions vives de la rencontre, le désir, les sentiments grandissants au fur et à mesure des rencontres et de l’album.

    Puis viennent les phases de doutes, la distance et les questionnements, mais finalement reste les amours complices.  Le comble du mielleux est atteint avec des titres comme Stay the Night ou Closer.   Et en fin de compte (et m’est d’avis que ce n’est pas le fruit du hasard), la progression musicale de l’album suit d’assez près le cheminement supposé d’une relation sentimentale « typique », avec des morceaux plus suaves et chargés de tensions au début, nébuleux et sombre dans les phases de doute,…

    On ne peut dire non plus que l’énergie soit au rendez-vous : avec un album placé sous le signe de la house, minimaliste et du trip-hop, difficile de ne pas tomber dans l’ennui.   En effet, hormis deux morceaux savoureux sauvés des eaux (Doubt et Year Zero), ambiance lounge, monotonie et grands airs mystérieux sont de bons tons.

    Même s’il est parfois difficile de distinguer les morceaux les uns des autres tant ils se ressemblent, on notera toutefois les prouesses vocales androgyne de Kele qui pousse très haut la chansonnette (dans des titres comme Coasting et My hotel room) ou encore l’intervention délicate de Yasmin Shahmir (First Impressions et Closer).

    Et puis, s’il est vrai que l’album Trik n’est pas la plus grande réussite de Kele, il faut toutefois lui reconnaitre un son indie assez éloigné du registre traditionnel et probablement plus recherché que ce que trois écoutes ne laissent paraître.  N’empêche que, à mon sens, Kele est sans doute meilleur ou en tout cas plus crédible dans Bloc Party.

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