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    DENA: Flash

    Vous n’aviez jamais entendu parler de Denitza Todorova ? Il est temps de remédier à cette lacune ! Denitza Todorova, alias DENA a sorti en mars son premier album intitulé Flash.

    La chanteuse d’origine bulgare s’était déjà faite vaguement remarquée sur internet en publiant ponctuellement quelques unes de ses compositions (notamment pour le site Vogue), mais soyons honnête, ça n’était pas parvenu aux oreilles de tout un chacun. C’est probablement sur le point de changer, en tout cas pour les amateurs de hip hop et de R’n’B.

    En effet, ce premier album est placé sous le signe du « ouech ouech » (comme dirait l’autre journaliste musical française) mais pas que ! Quelques bonnes doses de musique électroniques, quelques bons beats, un flow posé… voilà encore quelques-unes des caractéristiques que l’on peut ajouter sur le c.v. du premier opus. Plus concrètement, l’album compte dix chansons, parmi lesquelles le très bon morceau Cash, Diamond rings, Swimming pools  dont le clip a été réalisé sur un petit marché local dans les alentours de Berlin (un clip particulièrement intéressant sociologiquement parlant : bin oui, il faut imaginer les réactions des petits vieux réac’ quand une top’biche débarque dans la place avec son mini-short et son flow pour tourner! Ca vaut très honnêtement le coup d’œil).

    Du bon hip’hop, et un bon clip, ça peut fonctionner… D’autant que l’album réserve encore quelques surprises. Thin Rope par exemple, est marqué d’une touche plus électro (un pont est donc possible entre les deux mondes ! Je n’en ai personnellement jamais douté) avec des beats assez lents.

    Bad Timing est encore un morceau bien agréable : la voix de Denitza est plus posée tout comme la mélodie. C’est l’un des rares morceaux où l’on peut évaluer les compétences vocales. You wish me rappelle un peu Edie Brickell avec son titre What I am. Beaucoup de bonnes idées en somme, mais je ne suis pas pour autant tout à fait convaincue. Jetlag commençait avec des petites références auditives subtiles (consciente ou pas) à des bonus que l’on gagne dans les jeux vidéos et Total Ignore n’est au demeurant pas mauvais, mais il manque un peu d’âme dans tout ça.

    La voix de DENA, lorsqu’elle se pose m’est plutôt sympathique, mais la plupart du temps, c’est le terme « rap-princesse » qui me vient à l’esprit pour décrire celle-ci. Et puis, ou sont passés ses tripes, dans tout ça ? Non pas que je sois une addict du rap grave à la Booba, ni même au son qui tue, ou que je conçoive le rap, le r’n’b et le hip hop comme l’expression malheureuse des misères de la cité, mais bon sang, tout de même ! Secoue-toi, ma grande ! Je n’y connais certainement rien dans le genre, et j’ai sans doute dû manquer l’essence même du message qu’elle délivre (d’autant que d’ores et déjà certains l’appelle la nouvelle MIA), mais c’est un sentiment de trop peu qu’il me reste à la fin de l’album.

    Dommage, car il y a, je pense, beaucoup de potentiel chez DENA.

    A suivre donc…

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